Salomé Dewaels («L’Absente») : «À l’aise avec les autres»

«J’ai eu un coup de cœur particulier pour Thibault de Montalembert», sourit Salomé Dewaels © RTBF/Escazal Films
Nicole Real Journaliste

La jeune actrice belge est à l’affiche d’une nouvelle série à suspense.

Chaque mardi à 20h35, La Une diffuse «L’Absente», qui suit une jeune femme amnésique, portrait craché d’une fillette disparue neuf ans plus tôt.

Salomé Dewaels (24 ans) se glisse avec brio dans la tête de cette inconnue à la mémoire défaillante.

Que retenez-vous d’Alex, votre personnage ?

Elle ressemble à un animal sauvage blessé. Elle n’a jamais pu compter sur les autres et s’est toujours débrouillée seule pour s’en sortir. Alors qu’elle est en souffrance, elle a la chance de tomber dans une famille qui lui offre l’occasion de se redécouvrir pour se reconstruire enfin en tant que femme.

Qu’est-ce qui vous touche chez elle ?

Sa force qui, pour survivre à toutes les épreuves, lui insuffle l’énergie de toujours foncer droit devant elle. A priori, je n’ai rien de commun avec elle car, dans la vie, je suis une personne très sociable et à l’aise avec les autres. Alex est toujours sur ses gardes, mais je partage avec elle sa façon spontanée de foncer tête baissée sans réfléchir aux conséquences.

Avez-vous été un peu inquiète par l’importance du rôle ?

C’est la première fois que je joue un rôle aussi omniprésent dans une fiction. Mon angoisse était plutôt d’ordre technique car je n’ai pas encore acquis assez d’expérience pour maîtriser et ajuster mon jeu sur un tournage non chronologique et aussi long. Moi qui ne suis pas du tout scolaire, je me suis plongée dans le scénario pour mémoriser et connaître mon personnage sur le bout des doigts.

Vous êtes-vous entendue sans difficulté avec vos partenaires ?

Comme nous avons tourné cette histoire dramatique dans le contexte lourd du covid et sous une météo plutôt maussade, cette série nous a rapprochés. Entre chaque prise, chacun avait sa méthode pour évacuer son stress. Clotilde (Courau, ndlr) râlait beaucoup, moi j’explosais de rire. J’ai ressenti un vrai coup de cœur pour tous les comédiens et, en particulier, pour Thibault (de Montalembert, ndlr) et Marie (Denarnaud, ndlr). Sur le tournage, j’ai été épatée par la qualité de leur jeu et leur talent m’a aidée à donner le meilleur de moi-même.

Pourquoi êtes-vous devenue actrice ?

Très occupé par son job, mon père avait inscrit mes deux sœurs à un cours de théâtre le mercredi après-midi et moi, à la danse classique. Comme je m’ennuyais à mourir, j’ai rejoint mes sœurs et j’ai adoré le côté ludique du théâtre. Sans rien y connaître, je voulais tellement devenir actrice qu’à l’âge de 16 ans, un peu à l’arrache et sans y réfléchir vraiment, je me suis lancée. Un jour, ma belle-mère m’a envoyée passer un casting où je n’ai pas été retenue, mais grâce auquel j’ai intégré une agence à Bruxelles. Ce qui, aujourd’hui, me permet de figurer dans plusieurs films.

Cet article est paru dans le Télépro du 9/9/2021

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