Sabrina Jacobs : «Plus qu’un métier, un mode de vie !»

«Ma madeleine de Proust, c’est la Pieuvre», confie l’animatrice © RTL Belgium/Olivier Pirard
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Vendredi soir, RTL tvi propose une immersion d’un an dans la communauté des forains.

Immergée dans un monde peu connu du public, Sabrina Jacobs va côtoyer des «dynasties» de forains qui perpétuent les traditions. «Nous avions envie de mettre en lumière des personnalités de chez nous et un métier particulier », explique l’animatrice. Découverte d’un univers avec ses valeurs de travail, d’entraide et l’importance du profond respect envers les aînés.

Forain, est-ce un métier spécifique ?

Je n’aime pas parler de «métier de forain». C’est surtout un mode de vie, avec ses habitudes et ses codes. Il y a une grande part du temps qui est consacrée au travail et au «métier». Car le métier, c’est comme ça que les forains nomment l’attraction qu’ils exploitent, qu’elle soit mécanique ou de bouche.

Cela ne se limite donc pas à gérer une attraction…

Nous avons suivi plusieurs familles et quelques figures hautes en couleur. On verra qu’une foire présente une face A et une face B. La face B, c’est tout ce qu’on ne voit pas et qui se passe à l’arrière, dans la «voiture de ménage» (on ne dit pas «caravane», ndlr), et comment les forains organisent leur journée, leur vie de famille. Il y a aussi le travail d’installation, d’entretien de l’attraction et de logistique. Et puis, quand ils arrivent à dégager un peu de temps, ils aiment faire la fête. Nous avons eu la chance de les suivre pendant un an.

Les forains ne s’arrêtent jamais ?

La pause d’hiver s’est réduite ces dernières années, notamment avec l’émergence des marchés de Noël. Avant, les tournées commençaient au printemps jusqu’en novembre. Aujourd’hui, des forains, qui proposent des métiers de bouche, louent des chalets dans les marchés de Noël. Ce qui a permis d’allonger leur saison. La pause ne concerne plus que janvier et février.

Est-il rentable d’être forain en 2023 ?

Je ne suis pas comptable, mais ils ont pris de plein fouet les crises sanitaires et le covid. C’étaient des moments difficiles. Comme dans tous les métiers de loisirs, ils relèvent la tête. La semaine dernière, j’étais à la Foire de Liège et la fréquentation était assez importante. Le public est content de ret rouver ce grand rendez-vous et la fête foraine reste un incontournable quand on a des enfants ou des adolescents. La visite de la foire est une tradition dans la plupart des familles.

Quelle est votre madeleine de Proust ?

L’attraction de la Pieuvre ! Mes grands-parents habitaient rue Haute, à Bruxelles. Chaque été, j’allais à la Foire du Midi…

Cet entretien est paru dans le Télépro du 19/10/2023.

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