RTL-TVI diffusera une interview exclusive d’Albert II les 9 et 10 juin prochains

Onze mois après son abdication, l’ancien Roi des Belges va faire son retour dans l’actualité, à l’occasion de ses 80 ans (le 6 juin).

Lundi 9 et mardi 10 juin, à 19.50 sur RTL-TVI diffusera en exclusivité la première interview d’Albert II depuis qu’il a quitté le trône. Cette interview est une première dans l’histoire de la monarchie. Jamais un roi des Belges ne s’était prêté à un tel exercice

Un entretien avec Pascal Vrebos, devenu un proche

L’entretien sera mené par Pascal Vrebos, et il évoquera surtout son passé. Accompagné de la Reine Paola, Albert a choisi le cadre du Belvédère, pour livrer ses souvenirs face à la caméra. Le tournage s’est déroulé les 27 et 28 mai derniers dans quatre décors différents dont le salon privé, la salle à manger et la fameuse salle des audiences

Pour la mémoire

Depuis plusieurs mois, le journaliste et l’homme ont développé une relation de confiance et de complicité. C’est donc tout naturellement que l’ancien souverain a décidé de lui confier l’exercice tantôt heureux, tantôt douloureux de la mémoire.
«Ce genre d’entretien ne peut que se faire dans la loyauté», a souligné Pascal Vrebos. «Nous l’avons structuré en onze chapitres. Le Roi ne connaissait pas mes questions, mais bien les thèmes que nous allions aborder ensemble. Certes, il a été étonné parfois par certaines de mes interrogations, mais il n’a rien biaisé.» Même Delphine Boël sera évoquée.
Albert II a décidé de témoigner pour l’histoire, celle d’un peuple qu’il veut par-dessus tout voir uni, le peuple belge. «C’est un cadeau qu’il offre à sa famille et au peuple belge à l’occasion de ses 80 ans.»

De quoi parlera-t-il ?

Les souvenirs personnels : une enfance frappée par l’absence d’une maman, pour l’un, d’un père, pour l’autre… Une rencontre magique entre deux êtres, l’éducation de trois enfants, avec les bonheurs quotidiens et les difficultés «qu’ils auraient pu éviter…» Le Roi évoque ainsi leur rencontre au Quirinal à Rome. «Je la trouvais très à mon goût. Quand j’ai décidé de lui faire ma petite déclaration, je risquais une claque. Je me suis dit qu’il fallait que je l’occupe. J’ai loué une Alfa Roméo bleue ciel. Je lui ai proposé de prendre le volant qu’elle ne pouvait pas lâcher pendant que je lui parlais !», confie-t-il en souriant. Car Albert II est un homme débordant d’humour comme on le découvrira dans le chapitre plus léger consacré aux anecdotes de sa vie.
Les évocations officielles : la loi sur l’avortement, la disparition brutale du Roi Baudouin, l’affaire Dutroux, la crise politique des 541 jours… autant d’affaires, de drames qui ont marqué un règne.

Pas de polémique

«Pour la première fois, un souverain belge témoigne de sa condition de roi, des réalités de la vie et de ses sentiments», explique Pascal Vrebo. «En toute sincérité, sérénité et sans tabou, Albert II révèle ce qu’il n’a pas pu dire en 20 ans de règne et un an de retraite.»
À aucun moment, l’ancien roi ne découvre la couronne. «De par son expérience, il a pris soin de ne pas affaiblir la position de son fils
en tant que roi ou de ne pas susciter la polémique», a expliqué le directeur de la télévision et de l’information de RTL-TVi, Stéphane Rosenblatt.

Caroline Geskens

En avant-première, voici quelques «quotes» royaux :

«Aujourd’hui, je mets le moins de cravates possible, j’en ai mis trop…»
«Mon premier discours fut une catastrophe. Un flop complet.»
«Sans Paola, je n’aurais jamais accepté d’être Roi.»
«Baudouin me soutenait même quand il me désapprouvait à certains moments de ma vie privée.»
«À force de signer des milliers de documents, j’ai connu la crampe de l’écrivain.»
«Mon meilleur souvenir du règne est d’avoir pu passer au-dessus des 541 jours de crise.»
«Entre collègues, on rigole. Même avec la reine Elisabeth !»
«Le protocole ? Je ne retiens jamais rien.»

Et Paola n’est pas en reste :

«Nous avons une famille ordinairement compliquée»
«Nous n’avons pas eu d’adolescence»