Le personnel de la RTBF à Liège a arrêté le travail mardi pour « marquer son indignation face à l’impuissance de la RTBF à trouver des solutions justes et attractives pour ses salariés et son incapacité à garder ses talents ». Vu l’absence d’avancée depuis le dépôt d’un préavis de grève à durée indéterminée, il n’est pas impossible que le mouvement s’étende, a indiqué mardi Bernard Gabus, président de l’Inter régionale wallonne (IRW) de la CGSP RTBF.
Un piquet de grève est établi face au site liégeois de la RTBF (Média Rives), sur l’esplanade de la Médiacité. Une soixantaine de personnes sont concernées par cet arrêt de travail.
Le représentant syndical précise que l’impact sur la diffusion des programmes du service public se limite à l’émission radio Vivacité matin (6h-8h), qui a été remplacée par Vivacité Namur, et au journal télévisé pour enfants du soir « Les Niouzz », qui sera remplacé par une rediffusion. « Mais on ne bloque pas les personnes qui travaillent au studio CAP48 » (ndlr : dont la soirée de clôture aura lieu ce dimanche 15), souligne-t-il.
La CGSP a déposé un préavis de grève à durée indéterminée pour ses ailes bruxelloises et wallonnes mais le mouvement de ce jour ne concerne que le site liégeois. Le syndicat dénonce notamment la politique de gestion des ressources humaines, à savoir « une succession de contrats à durée déterminée, le recours à l’intérim ou encore le fait de pousser à devenir indépendant ».
« Des contrats arrivant à terme ne sont pas remplacés alors que les directions opérationnelles font tout pour garder ces personnes en contournant les choses. La direction générale dit une chose alors que les directions opérationnelles disent autre chose. Nous voulons une solution pérenne », précise Bernard Gabus, qui ajoute que le premier contact avec les ressources humaines, vendredi dernier, ne fut pas une réussite. « Et l’administrateur général s’est contenté de donner sa position par écrit sans convoquer quoi que ce soit », poursuit le syndicaliste.
Une assemblée du personnel est prévue à 11h. Vu le contexte électrique, il n’est pas exclu que le mouvement s’étende.
