Roda Fawaz joue dans la série évènement «1985», à retrouver dès ce dimanche 22 janvier à 20h50 sur La Une. Rencontre avec le comédien.
Pour ceux qui n’ont pas connu cette période, sur quoi est basée la série ?
La série retrace le trajet de trois jeunes qui grandissent dans les années 80, c’est une période marquée par les tueries du Brabant.
Dans la série, vous incarnez un gendarme qui a vraiment existé en la personne de Madani Bouhouche. Est-ce plus compliqué quand on joue quelqu’un de réel ?
Il y a une part de réel et fictif dans la série. Cela met une ambiance particulière sur le plateau, on joue avec respect et responsabilité. Il faut qu’on essaye de coller au mieux au scénario.
Vous ne choisissez pas des personnages simples à jouer, comment faites-vous le choix ?
J’essaye de développer mes capacités d’acteur de façon à ne pas m’enfermer. J’ai aussi un visage malléable. Je refuse des projets quand je vois que je ne suis pas capable de donner ce que veut le réalisateur. Cela m’a pris des années de sacrifices pour avoir des personnages complexes à jouer aujourd’hui.
Quelle différence faites-vous entre les années 80 et aujourd’hui ?
L’extrême droite est basée sur l’identité aujourd’hui, alors que dans les années 80, c’était plus un ennemi qu’on devait démasquer. Il y avait du racisme mais il y avait aussi du sécuritaire alors qu’elle est devenue identitaire aujourd’hui. Il n’y avait pas les téléphones. Il y a aussi la relation hommes-femmes qui est très différente. Il faut prendre en compte les codes des années 80.
Auriez-vous aimé vivre dans les années 80 ?
Pas forcément, ces années-là ne me font pas fantasmer. J’aurais préféré les années 60 ou 70. Par contre, tout était construit, beau, stylisé dans les années 80 dans les vêtements ou les décors.
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