«Résistance» (TF1) : une nouvelle série avec la Belge Pauline Burlet (interview)
Le 70e anniversaire du Débarquement et de la victoire sur la barbarie nazie donne l’occasion de nous replonger dans l’Histoire. Ce lundi 19 mai à 20.55, TF1 donne le coup d’envoi d’une série événement en six épisodes, abordant la Résistance sous un jour totalement inédit.
En six épisodes de 52 minutes, «Résistance» nous fera revivre, à travers le regard de très jeunes protagonistes, l’organisation des réseaux résistants jusqu’à la libération de Paris en août 1944.
Imaginée par le scénariste Dan Franck et le producteur Ilan Goldman, «Résistance» réunit surtout une brochette de jeunes talents prometteurs. Aux côtés de Richard Berry, Fanny Ardant et Isabelle Nanty, nous retrouverons la Belge Pauline Burlet, l’interprète d’Edith Piaf enfant dans «La Môme».
À tout juste 18 ans, la Montoise participe à sa première série pour la télévision. Récemment primée aux Magritte pour son rôle dans «Le Passé», elle nous parle du tournage de «Résistance» et du personnage qu’elle y interprète.
Comment êtes-vous arrivée sur ce projet ?
Ilan Goldman, avec lequel j’avais travaillé pour «La Môme», m’a appelée en me disant qu’il avait un rôle super à me proposer. Jusqu’à présent, je ne voulais pas tourner pour la télévision, et j’étais donc un peu réticente. Mais quand j’ai lu le scénario, je l’ai adoré et j’ai trouvé le rôle magnifique. Je ne pouvais pas le refuser. L’histoire était très touchante et je me suis sentie concernée parce qu’elle parlait de jeunes et que Lili me faisait penser à moi.
Pourquoi ?
Parce que, en plus d’avoir mon âge, elle a comme moi beaucoup de caractère et ne se laisse pas faire ! Battante, elle a envie de défendre ses opinions et de lutter contre les injustices. Sa mère est morte il y a plusieurs années et elle entretient des rapports compliqués avec son père, ancien combattant blessé pendant la Première Guerre mondiale, devenu pétainiste. En total désaccord avec ses opinions, elle a quitté le sud de la France pour travailler à Paris afin d’être plus libre et de pouvoir vivre comme elle l’entend. Elle a trouvé un travail de dactylo au Musée de l’Homme où elle participe secrètement à un journal clandestin, «Résistance». Mais elle cache tout de ses activités à son père. Elle va tomber amoureuse d’un autre jeune résistant qu’elle croisera sur sa route, surnommé le Gosse (NDLR : César Domboy).
Qu’avez-vous essayé de lui apporter ?
Dans le scénario, Lili était très forte. J’ai essayé de lui apporter un peu de sensibilité et de joie, car je ne voulais pas qu’elle soit toujours dure ou triste. J’ai donc tenté de la faire sourire dès que je le pouvais, surtout au début de l’histoire, mais je devais rester dans la limite du raisonnable parce qu’elle traverse des moments très difficiles. Au tout début, Lili entre dans la Résistance presque par jeu, mais elle va rapidement prendre conscience du danger de la situation. Il était donc logique qu’elle soit de moins en moins insouciante au fil des épisodes.
Vous êtes-vous facilement plongée dans cette époque ?
Ce n’était pas évident au départ mais, au fur et à mesure, ma perruque, les costumes ou encore les décors m’ont vraiment aidée. Comme je subissais une réelle transformation physique, je ne me sentais plus vraiment moi-même, ce qui m’a servi à entrer dans la peau de mon personnage. À la fin du tournage, j’avais même du mal à remettre des jeans et à m’habiller normalement pour le week-end !
Redoutiez-vous de tourner certaines séquences ?
Je suis très pudique. D’ailleurs, j’ai demandé une seule chose à Dan Franck quand je l’ai rencontré, c’est de ne pas me retrouver nue pendant le tournage ! Les scènes les plus difficiles ont donc été celles avec César Domboy qui jouait mon petit ami. Me retrouver dans un lit avec lui devant la caméra s’est révélé particulièrement embarrassant pour moi. Heureusement, avec César, nous avons passé beaucoup de temps ensemble et nous nous entendions très bien, presque comme frère et sœur.
Vous partagez plusieurs scènes avec Richard Berry qui interprète votre père. Etiez-vous intimidée ?
Beaucoup au début. Mais il a vraiment été gentil avec moi et m’a rassurée. En plus, comme il est réalisateur, il m’a conseillée et donné des astuces… J’en garde un excellent souvenir. À mon âge, jouer avec des comédiens qui ont autant de talent et d’expérience que Richard Berry ou Isabelle Nanty est forcément très impressionnant. C’est une chance et une belle leçon de vie. En travaillant avec beaucoup de comédiens, j’ai découvert différentes façons de jouer, de se concentrer… Même si nous étions fatigués, les deux dernières semaines m’ont semblé magiques car nous n’avions vraiment pas envie que le tournage se termine.
Vous portez en partie ce projet sur vos épaules. Avez-vous des appréhensions ?
Depuis la fin du tournage, j’angoisse ! Il s’agit de mon premier rôle principal, qui plus est pour TF1, à 18 ans à peine. Je suis donc complètement stressée. Je ne suis d’ailleurs pas sûre d’avoir envie de regarder la série au moment de la diffusion… même si je sais que tous mes amis seront chez eux devant leur télévision !
Découvrez ci-dessous la bande-annonce de la série :
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