«Reporters» (RTL-TVI) désormais aussi en immersion

«Reporters» (RTL-TVI) désormais aussi en immersion
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Ce vendredi 16 janvier à 19h45 sur RTL-TVI, le magazine d’information joue, pour la première fois, la carte de l’immersion. Le premier sujet a été réalisé dans une maison de repos.

Entouré d’un caméraman, d’un preneur de son et d’un réalisateur, le journaliste Charles Neuforge a vécu cinq jours au rythme d’un établissement spécialisé d’Habay-la-Neuve, couplé à une maison d’accueil pour enfants voisine.

Au fil des jours, le journaliste est parvenu à tisser un lien étroit et chaleureux avec les résidents (la moyenne d’âge est de 90 ans) et le personnel médical. Ici, pas de chiffres, pas de statistiques, mais des témoignages, du vécu.

Dans cette maison qui offre un cadre plutôt idyllique (des chambres accueillantes, un restaurant, un potager…), il a même joué les shampooineuses auprès de la coiffeuse. Entre les différentes activités (ateliers d’informatique, jeux de société, spectacle…), Charles Neuforge a fait parler Marcel et Ginette (en couple depuis soixante ans), Lucienne, la doyenne des résidents de 99 ans, l’infirmière Jocelyne, les aides-soignantes…

«J’étais là pour mettre la forme au service du fond», explique le réalisateur Mickaël Dupret. Et c’est réussi. Derrière ces visages, ces sourires, il y a aussi des moments de grande solitude et des aveux émouvants (la perte d’autonomie, la rupture avec son milieu, la vie en communauté, l’attente de la mort…) que commente Charles face caméra.

«Nous aimerions revenir toutes les six semaines avec cette formule de « Reporters en immersion »», précise Georges Huercano, directeur des magazines. Déjà, Charles Neuforge rempile. Il s’apprête à vivre aux côtés des sans-logis. Trois questions au journaliste tout-terrain.

Pourquoi avez-vous choisi ce thème pour vous lancer dans l’immersion ?

Tôt ou tard, on est confronté à la vieillesse. J’ai pensé aux miens. Ce thème me touchait. C’était une première et j’avais une série de paramètres à découvrir sur le terrain. C’est une forme particulière de journalisme connue en France («Dans les yeux d’Olivier», «Harry Roselmack en immersion», ndlr). Cela demande beaucoup d’investissement en temps et en moyens.

Vous partagez vos émotions face caméra. Comment avez-vous géré ces moments ?

Personnellement, cela a été l’un des exercices les plus compliqués. Car je devais réussir à traduire dans mes mots de tous les jours mes émotions, mon ressenti. Il faut être juste. En une prise, cela va. S’il faut le répéter, c’est plus difficile et cela paraît moins naturel. C’est aussi une façon de se dévoiler, c’est vrai. Il n’y a pas d’artifice.

Allez-vous rester dans des sujets plus magazine ou surfer sur l’actualité pour les prochains numéros ?

Chez les sans-logis, on sera en phase avec une certaine actualité. Je pense qu’on va alterner en fonction des possibilités.

Caroline Geskens

Découvrez ci-dessous un extrait de l’émission :

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