Rencontre avec Jali, nouveau coach de «The Voice» !
«Dans l’émission, je rechercherai de la surprise», nous a confié le chanteur de 25 ans, valeur montante de la scène belge.
Jali : «Il faudra me faire vibrer»
Vous serez le plus jeune coach. Avantage ou inconvénient ?
Ce sera un avantage. Non seulement, étant belge, je connais le terrain, mais j’ai commencé il y a seulement quelques années, et mon parcours va me servir pour appréhender leur talent.
Quel type de voix peut vous faire vous retourner ?
Les gens s’attendent à ce que je buzze sur des personnes avec des guitares et mon style de musique… Mais, j’ai une culture musicale assez éclectique. Il ne faut pas venir avec un style proche du mien. Il n’y aura pas un type de répertoire ou de voix qui va me faire me retourner. Par contre, ce sera sur un type d’artiste et de chanteur, celui qui va réussir à me faire vibrer ou me faire sauter de mon siège. Là, je n’aurai qu’une seule envie, c’est de voir qui c’est et me retourner. Je recherche de la surprise !
Et si un talent interprète «Española» ?
Soit, c’est super pro, et je n’ai pas le choix, je buzze. Soit, c’est un massacre et là, je serai obligé de lui dire de retenter sa chance en cinquième saison !
«J’ai hâte d’être dans le fauteuil»
Avez-vous été surpris d’être choisi pour compléter l’équipe des coachs ?
J’avais envie de le faire. J’adore les nouveaux chapitres. J’aime qu’une page se tourne et qu’une autre s’écrive. Et là, ça arrive au bon moment parce que je termine mon deuxième album, et je me demandais ce que serait l’après. «The Voice» tombe à pic. J’ai hâte d’être dans le fauteuil et de choisir des talents qui me touchent. C’est différent d’être devant sa télé où on ne peut qu’espérer qu’un coach soit aussi ému et buzze sur la voix. Là, je vais même pouvoir choisir les chansons qu’ils vont interpréter dans la suite de l’aventure. C’est génial ! Pour avoir grandi avec toutes ces émissions de télécrochet, j’ai toujours eu envie de faire la playlist des candidats. Et il y aura de tout. J’aime autant Joe Dassin que Pharrel Williams. Vous seriez étonné d’entendre ce que j’écoute dans ma voiture ! La musique représente une émotion, une humeur, un sentiment. Il ne faut pas la segmenter en fonction du style que je projette dans ma musique.
Ce sera aussi une fameuse promo pour votre nouvel opus…
Bien sûr ! Mais ce n’est pas la première chose à laquelle j’ai pensé quand on m’a parlé de faire «The Voice». J’ai laissé mon manager négocier les choses et se soucier du coté pratique. Dès qu’on me l’a proposé, ma réaction était plutôt de me dire que ça allait être cool.
Avez-vous suivi les trois premières saisons ?
Je n’ai pas la télé, donc je n’ai jamais pu suivre une saison entièrement. J’allais sur Internet et je regardais des épisodes par-ci, par là. Il y avait des talents que je préférais plus que d’autres, et donc je suivais plutôt leur parcours et leur évolution. Cela m’a permis de regarder «à la carte» et de passer de la version de la RTBF à celle de TF1. Et sans conteste, la belgitude de notre format est celui qui je préfère. Les talents et les coachs sont sincères et simples dans leurs réactions.
«Si je n’avais pas percé, j’aurais fait « The Voice »»
Auriez-vous participé à «The Voice» ?
J’ai un parcours assez atypique. J’ai fait les bonnes rencontres au bon moment, ce qui m’a parmi de faire les bons choix aussi. Je n’ai jamais eu le besoin d’aller dans un télécrochet. J’ai un peu appris sur le tas, avec des années de travail et des heures en studio pour affiner mon écriture. Tout s’est enchainé naturellement et un peu comme un conte de fées. Par contre, si je n’avais pas eu autant de chance dans mon parcours, c’est quasi certain que vous m’auriez vu sur les castings de «The Voice» ou de «Nouvelle Star» ! Quand on nourri un talent pendant plusieurs années, au bout d’un moment, il doit sortir à tout prix. «The Voice», ce n’est pas seulement un passage à la télé, c’est aussi avoir un retour sur ce que l’on propose. À 26 ou 27 ans, si j’avais continué à chanter dans les bars, je pense que j’aurais fait ce concours pour être conseiller et m’évaluer dans le métier.
Serez-vous exigeant ou plutôt cool, à votre image ?
Très exigeant ! Mon jeune âge (ndlr : 25 ans) va me forcer à être à la fois un coach et un coéquipier. Je vais probablement tomber sur des talents qui ont plus de «bouteille» que moi. Ils chantent peut-être depuis longtemps et avec une meilleure technique. Quoi qu’il en soit, si je suis dans le fauteuil de «The Voice», c’est que j’ai un petit truc à leur apporter, et si il faut qu’on fasse un bout de chemin ensemble, on le fera comme des coéquipiers. Je ne vais pas apprendre le métier à quelqu’un qui chante depuis vingt ou trente ans ! En revanche, je peux lui transmettre mon expérience, même si elle est toute petite. J’ai un album et une grosse tournée derrière moi, et je sais ce que c’est que de démarrer sur le marché de la musique en 2014. Si à l’époque quelqu’un m’avait donné des petits conseils, peut-être que j’aurais gagné quelques années en galère. C’est ça aussi que je peux leur donner.
Entretien : Pierre Bertinchamps
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