Renato Bennardo («The Voice Belgique») : «À mes débuts, j’étais un rappeur !»

Renato Bennardo («The Voice Belgique») : «À mes débuts, j’étais un rappeur !»
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

L’ex-candidat finaliste de «The Voice 1» (RTBF) fait aujourd’hui partie des choristes qui accompagnent les talents de cette saison.

Un ancien qui revient sur le plateau des Lives de «The Voice Belgique», dans les chœurs, ce n’est pas une première. L’an dernier, c’était Angy (de la saison 2) qui accompagnait le trio de choristes (avec, cette année, Florence Huby et Gaëlle Mievis).

Renato Bennardo a roulé sa bosse durant ses six dernières années post-voiciennes, se cherchant un peu dans le milieu musical. À 26 ans, il prend ce job comme un véritable honneur.

Comment vous êtes-vous retrouvé à nouveau dans «The Voice Belgique» ?

C’est le directeur artistique et Nicolas Dorian, le coach vocal, qui m’ont contacté. Honnêtement, je pense qu’ils voulaient une voix nouvelle dans le trio. J’étais super-content. C’est quelque chose que j’avais déjà fait, mais pas dans un cadre professionnel.

Ce n’est pas difficile d’être choriste, il faut suivre le chanteur…

C’est très particulier parce qu’on prépare pas mal de chansons en très peu de temps. Le Live, c’est le mardi, et on reçoit les titres, le mercredi soir précédent, voire le jeudi midi, pour répéter dès le vendredi. Et en effet, on doit s’adapter au chanteur qui va peut-être sucrer des passages, ou faire quelque chose de très différent de ce qu’on s’attendait. Parfois, c’est le coach qui modifie tout ! Il faut savoir s’adapter au talent. Mais c’est cool comme job. On voit un show naître en direct…

Ça vous a fait quoi de revenir de l’autre côté de la «barrière» ?

C’était bizarre au début, mais je suis très fier d’être ici. Je m’entends bien avec tout le monde : la production et les musiciens. Je me sens à ma place. Faire partie du show après 6 ans, c’est génial. Je vois aussi l’envers du décor, et je vis l’expérience une nouvelle fois, mais avec un recul et une autre vision. Je ne pensais pas, au départ, que ça allait me plaire autant.

Il y a six ans, vous vous imaginiez que c’était difficile le boulot de choriste ?

Ah… pas du tout ! On ne se rend pas compte, quand on est un talent, du boulot des gens autour. Et ce n’est pas que les musiciens, c’est aussi les équipes techniques du studio. Quand j’étais sur un live en 2012, je me concentrais juste sur ce que je devais faire, et rien d’autre… Là, je passe des journées de 8h du matin à 19h, et je me rends compte de la grosse machine.

Vous vous intégrez bien ?

J’avais déjà participé à des chœurs, mais c’était plutôt à l’instinct. Ici, c’est très professionnel, on travaille avec des partitions, etc… Quand je suis arrivé, je posais plein de questions parce que je voulais être à la hauteur, et Florence, la cheffe des chœurs, me rassurait. Je me rends compte que je bosse beaucoup plus en ce moment que durant toute ma participation dans l’émission, en tant que candidat. (rires)

Vous avez votre mot à dire ou vous devez savoir tout chanter ?

On doit s’adapter à tout. Tant les styles que le chanteur. Nous ne sommes pas là pour avoir des revendications ou des desideratas. C’est le côté sympa, pouvoir suivre tous les styles de musique. Je peux aller tant dans les graves que les aigus. Être choriste, ce n’est pas si évident que ça. Je le prends comme un honneur d’avoir été choisi… Je ne pense pas qu’on m’ait appelé spécialement parce que j’ai été un ancien de «The Voice».

Votre style, aujourd’hui, c’est quoi ?

Quand je suis sorti de «The Voice», on m’a tout de suite mis dans la catégorie «variétés», mais je venais d’un milieu musical plutôt urbain. À mes débuts, j’étais plutôt un rappeur. Je veux revenir à ce côté urbain, mais avec des instruments parce que j’adore le piano et la guitare, et sur des textes en français. Mon univers, c’est ce mélange un peu rap, avec du cachet, et parfois – quand même – des petits refrains en italien. J’adore chanter en italien, et ça fait partie de moi aussi. Honnêtement, je n’arrive pas encore à me mettre dans une case, mais j’ai trouvé ma voie, et je sais où je vais. C’est aussi pour ça que je n’avais encore rien sorti de vraiment défini jusqu’à présent. Là, on va y travailler en profondeur, après «The Voice 7»…

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Avec le recul, vous auriez voulu être à la place de Roberto Bellarosa ?

Je ne regrette absolument rien. Mon après-«The Voice» m’a permis de trouver ma route. Je ne savais pas du tout où j’allais… Si je n’ai pas gagné, ça devait être comme ça. Dans la rue parfois, on me dit encore que j’aurais dû gagner… Là, où je suis content, c’est que les gens se souviennent toujours de moi, alors qu’en fait, je n’ai rien sorti d’extraordinaire depuis six ans. D’autres que moi ont mieux cartonné. Ça me fait plaisir de me dire que j’ai un tout petit peu marqué l’histoire de «The Voice». Finalement, en y revenant, la boucle est bouclée !

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Entretien : Pierre Bertinchamps

Quand le talent se fait éliminer, vous avez le blues ?

Mon job est d’accompagner l’artiste. Ça reste un jeu et une émission de télé. Ce n’est pas une fin en soi, si on quitte l’aventure. Maintenant, je sais aussi que ça peut être difficile à accepter de se faire éliminer quand on a plein d’espoirs et qu’on passe à côté… Dès que j’ai l’occasion de discuter avec un Talent, je le fais. Par exemple, BJ Scott (qui était aussi la coach de Renato, NDLR) me donne l’opportunité de donner des conseils à ses talents lors des répétitions. J’essaie de les faire relativiser aussi. Il y a une vie après «The Voice», il ne faut pas se tracasser ! Il y a de la place pour tout le monde, mais il faudra se battre. Je comprends leur état d’esprit.

Vous avez pris des cours après votre passage dans «The Voice» ?

Non. Dans mon cas, le travail à faire était plutôt de me trouver un style et une direction artistique. Je reconnais que je partais un peu dans tous les sens. C’était une qualité, comme une faiblesse. Je pouvais faire un jour de la variété, puis du rap, et ensuite du jazz… J’y trouvais mon compte, mais il a fallu que je teste différents styles pour trouver celui qui me correspondait le mieux. De là, j’ai pu lancer mon projet… C’était une longue recherche sur moi-même plutôt qu’une évolution dans le chant.

Vous faites quoi en ce moment ?

Je travaille sur un single qui devrait sortir très bientôt. Il y aura aussi un clip. En fait, je fais tout moi-même. Je veux être sur tous les fronts. Le fait d’être à « The Voice Belgique », pendant six semaines, ça m’oblige à avoir une rigueur que je n’avais pas avant. Je me sens bien dans mes baskets, là ! Être choriste, ce n’est pas rabaissant, au contraire, j’apprends plein de choses. Je me retrouve avec des pros qui ont étudié le chant ou qui l’enseignent. On a des bons retours de l’équipe aussi… Que demander de mieux ?

Avoir sur son CV, «Choriste de ‘The Voice’», c’est le bon plan ?

Après la 1ère saison, j’ai fait pas mal de scènes, où j’ai aussi appris le métier. Revenir, six ans après, où on me fait confiance, ça me fait vraiment plaisir. Au-delà de ça, savoir que je travaille pour une telle production, va aussi rassurer les personnes qui voudront me proposer des projets. C’est à la fois une petite sûreté et une belle opportunité.

Vous vous intégrez bien ?

J’avais déjà participé à des chœurs, mais c’était plutôt à l’instinct. Ici, c’est très professionnel, on travaille avec des partitions, etc… Quand je suis arrivé, je posais plein de questions parce que je voulais être à la hauteur, et Florence, la cheffe des chœurs, me rassurait. Je me rends compte que je bosse beaucoup plus en ce moment que durant toute ma participation dans l’émission, en tant que candidat. (rires)

Vous avez votre mot à dire ou vous devez savoir tout chanter ?

On doit s’adapter à tout. Tant les styles que le chanteur. Nous ne sommes pas là pour avoir des revendications ou des desideratas. C’est le côté sympa, pouvoir suivre tous les styles de musique. Je peux aller tant dans les graves que les aigus. Être choriste, ce n’est pas si évident que ça. Je le prends comme un honneur d’avoir été choisi… Je ne pense pas qu’on m’ait appelé spécialement parce que j’ai été un ancien de «The Voice».

Votre style, aujourd’hui, c’est quoi ?

Quand je suis sorti de «The Voice», on m’a tout de suite mis dans la catégorie «variétés», mais je venais d’un milieu musical plutôt urbain. À mes débuts, j’étais plutôt un rappeur. Je veux revenir à ce côté urbain, mais avec des instruments parce que j’adore le piano et la guitare, et sur des textes en français. Mon univers, c’est ce mélange un peu rap, avec du cachet, et parfois – quand même – des petits refrains en italien. J’adore chanter en italien, et ça fait partie de moi aussi. Honnêtement, je n’arrive pas encore à me mettre dans une case, mais j’ai trouvé ma voie, et je sais où je vais. C’est aussi pour ça que je n’avais encore rien sorti de vraiment défini jusqu’à présent. Là, on va y travailler en profondeur, après «The Voice 7»…

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Avec le recul, vous auriez voulu être à la place de Roberto Bellarosa ?

Je ne regrette absolument rien. Mon après-«The Voice» m’a permis de trouver ma route. Je ne savais pas du tout où j’allais… Si je n’ai pas gagné, ça devait être comme ça. Dans la rue parfois, on me dit encore que j’aurais dû gagner… Là, où je suis content, c’est que les gens se souviennent toujours de moi, alors qu’en fait, je n’ai rien sorti d’extraordinaire depuis six ans. D’autres que moi ont mieux cartonné. Ça me fait plaisir de me dire que j’ai un tout petit peu marqué l’histoire de «The Voice». Finalement, en y revenant, la boucle est bouclée !

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Entretien : Pierre Bertinchamps

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