Remco au Giro ou la vie en rose

En diffusant le Giro, RTL Club roule sur les plates-bandes de la RTBF © Isopix

Huit mois après son sacre au Tour d’Espagne et deux semaines après son succès à Liège-Bastogne-Liège, le coureur s’attaque au Tour d’Italie, objectif majeur de sa saison.

Il a fallu attendre quarante quatre ans ! Depuis le succès au Giro 1978 du Flandrien Johan De Muynck, plus aucun coureur belge n’avait réussi à remporter un grand tour (Tour d’Italie, Tour de France et Tour d’Espagne). En septembre 2022 donc, Remco Evenepoel (23 ans) mettait fin à cette longue période de disette en s’adjugeant le Tour d’Espagne. Un exploit ponctué deux semaines plus tard par un triomphe en solitaire aux Championnats du Monde pour celui qui avait déjà ajouté Liège-Bastogne- Liège à son palmarès plus tôt dans l’année.

Tour ou Giro ?

Une saison de tous les succès qui en appelle d’autres. Parce que les champions ne sont jamais rassasiés de premières places et parce que la plus belle victoire est toujours la suivante. Le clan Evenepoel et son équipe Soudal Quick-Step se trouvaient donc face à un dilemme : le citoyen de Schepdaal devait-il s’attaquer dès 2023 au Tour de France, plus prestigieux, ou tenter d’abord de s’adjuger le Giro d’Italia, étape intermédiaire avant la Grande Boucle ? Ce sont finalement les parcours des différentes épreuves qui ont fait la différence. Avec ses 73 km de contre-la-montre répartis en trois étapes, le Tour d’Italie est taillé pour Evenepoel dont la force principale réside dans ses aptitudes contre le chrono. Spécialiste de l’effort solitaire – il l’a encore prouvé en remportant le dernier Liège-Bastogne-Liège après un solo de 30 km -, le Belge fait figure de favori n°1 au maillot rose de leader au Giro.

D’autant plus que Remco a prouvé qu’il fallait désormais compter aussi sur lui quand la route s’élève. S’il ne sera jamais un vrai grimpeur, debout sur les pédales et capable de changements de rythme soudains dans les cols, Evenepoel peut développer une puissance phénoménale dans les ascensions, bien assis sur sa selle, et la maintenir. De quoi asphyxier ses adversaires qui lâchent les uns après les autres, incapables de suivre son train.

Autre atout, sa force de récupération hors norme lui permet d’enchaîner les journées harassantes sans défaillir, un argument de poids dans une course à étapes longue de trois semaines comme le Giro.

Concurrence

Le Belge n’est toutefois pas le seul à rêver de se parer de rose à Rome fin mai. Son principal concurrent devrait être Primoz Roglic. Triple vainqueur du Tour d’Espagne, le Slovène a d’ailleurs récemment battu Evenepoel dans un Tour de Catalogne, montagneux mais dénué de contre-lamontre, âprement disputé. Lauréat du Tour de France 2018, le vétéran britannique Geraint Thomas sera aussi une menace, tout comme son compatriote et coéquipier Tao Geoghegan Hart, le Russe Aleksandr Vlasov ou le Portugais João Almeida. Alors, verra-t-on un second succès noir-jaune-rouge consécutif sur un grand tour ? Réponse à partir du 6 mai sur les routes italiennes.

Cet article est paru dans le Télépro du 4/05/2023.

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