«Ravel, la grande soirée des ballets» : une création hors norme à Monte-Carlo
À voir ce mardi à 21h sur France 4/Culturebox.
Créé par Maurice Ravel en 1925 à l’opéra de Monte-Carlo en collaboration avec Colette, qui en a écrit le livret, «L’Enfant et les sortilèges» était une des œuvres favorites de S.A.S. le prince Rainier III. La nouvelle création de Jean-Christophe Maillot réunit 240 artistes sur scène pour donner corps à un spectacle grand format que Ravel avait déjà imaginé en son temps comme une comédie musicale avant l’heure.
«L’Enfant et les sortilèges» mêle une multitude de genres musicaux, du jazz au foxtrot en passant par un ragtime, une polka, un duo miaulé, une valse et, en conclusion, une pièce chorale. Ce fut pour Ravel l’occasion de démontrer l’ampleur de son génie orchestral, déployant toute sa palette et ayant recours, pour traduire les onomatopées dont regorge le livret de Colette, à des instruments pour le moins inhabituels : râpe à fromage, crécelle à manivelle, fouet, crotales, wood-block, éoliphone, flûte de lotus… Plus proche des actuelles comédies musicales que d’un opéra, l’œuvre est sans équivalent dans le répertoire ravélien. Son art s’accommode à merveille avec l’humour et le non-conformisme de Colette.
Avant de dévoiler cette création hors norme, Les Ballets de Monte-Carlo exécuteront «La Valse» de George Balanchine : un retour aux sources pour ce ballet donné il y a vingt ans et dont le prince Rainier III était également fan.
Cet article est paru dans le Télépro du 5/9/2024
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