«Qui veut gagner des millions ?» (TF1) : est-ce vraiment votre dernier mot ?

Arthur reçoit le présentateur emblématique de l’émission sur TF1, Jean-Pierre Foucault © TF1/Starling/Philippe Leroux

C’est la 25e année que TF1 régale les amateurs de jeux avec « Qui veut gagner des millions ? ». Ce vendredi à 21h10, Arthur fête cet anniversaire par un double prime spécial.

Laquelle de ces orthographes est correcte : australopithèque, ostralopitèque, australaupitèque ou ostralopythèque ? Le 30 septembre 2000, c’est en répondant correctement à cette question de Jean-Pierre Foucault que Frédéric, un étudiant de 21 ans, décroche la toute première cagnotte de « Qui veut gagner des millions ? » Ce vendredi, Arthur fête le 25e anniversaire de ce jeu devenu légendaire.

Sacré jackpot

Lancé sur TF1 à l’été 2000 (le jeu a donc 24 ans et non 25), « Qui veut gagner des millions ? » n’a pas pris une ride. Mieux encore : certaines de ses phrases emblématiques (« C’est votre dernier mot ? » ou « L’appel à un ami ») sont pratiquement entrées dans le langage courant.

Pourquoi un tel succès ? QVGDM, c’est quinze questions de culture générale et une cagnotte qui grossit à chaque bonne réponse jusqu’à décrocher le jackpot. Jusque-là, rien de bien neuf dans l’univers du jeu. Et pourtant, QVGDM a révolutionné le jeu télé. D’abord en raison de la somme en jeu : trois, puis très vite quatre millions de francs français sur TF1, avant de passer au million d’euros en septembre 2001.

Quand RTL-TVI se lance dans l’aventure avec « Qui sera millionnaire ? », le 28 août 2000 avec Alain Simons à la barre, elle propose la somme record pour l’époque de 10 millions de FB !

Une mécanique révolutionnaire

Mais « Qui veut gagner des millions ? » a surtout marqué par sa mécanique. Pour la première fois, le candidat est seul responsable de sa victoire ou de sa défaite. Il n’a aucun adversaire à battre : il est seul face à l’animateur. Aucun chrono à respecter (sauf pour l’appel à un ami afin d’éviter toute tricherie). Et il peut arrêter à tout moment pour empocher la somme gagnée. Ajoutez à cela qu’il n’a pas à sortir la réponse de nulle part : quatre propositions lui sont faites, parmi lesquelles il doit choisir.

Avec une musique lancinante en fond sonore, le téléspectateur a l’impression que lui aussi pourrait participer et gagner. Pas besoin d’être un Pic de la Mirandole… Mais savez-vous combien de candidats ont décroché le jackpot sur les 735 émissions diffusées par TF1 ? Trois seulement. Dont deux dans les toutes premières semaines. Il n’y a plus eu aucun gros gagnant depuis 2004…

À travers le monde

Le concept de « Qui veut gagner des millions ? » a été créé en Angleterre en 1998. Dix ans plus tard, distribué dans 165 pays, il était le jeu télé le plus populaire au monde, bien loin devant des classiques comme « La Roue de la fortune » ou « Jeopardy! ». En 2008, il inspire « Slumdog Millionnaire », le film aux huit Oscars de Danny Boyle où un jeune homme issu des bidonvilles décroche la cagnotte dans la version indienne du jeu. Mais il est soupçonné de tricherie… Si le film est purement fictionnel, le jeu a connu une véritable fraude dans sa version anglaise. Charles Ingram, un ancien major de l’armée britannique, remporta le jackpot… aidé par les toussotements de deux complices dans les rangs du public. Il sera condamné par un tribunal et déchu de ses gains.

Le retour de Foucault

Ces dernières années, TF1 a souvent proposé « Qui veut gagner des millions ? » en prime time, pour de bonnes causes. Notamment avec une émission spéciale à la suite de l’incendie de Notre-Dame. Pour le 25e anniversaire, des duos de people joueront au profit d’une série d’associations. Parmi les candidats, on retrouvera Léa Salamé et Philippe Caverivière, Jarry et Kev Adams, Florence Foresti et Joël Dicker, Jean-Luc Lemoine et… Jean-Pierre Foucault !

Cet article est paru dans le Télépro du 12/9/2024

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