Quentin Mosimann animateur de «D6bels on Stage» !
Le mag’ musical de la RTBF devient hebdomadaire et accueille un nouveau présentateur.
On pressentait Walid qui avait officié durant les Francofolies, cet été, mais la RTBF a créé la surprise en désignant Quentin Mosimann pour prendre les rênes de «D6bels on Stage». Explications.
C’est une surprise de vous voir à la présentation d’une émission ?
Cela surprend tout le monde, et moi aussi d’ailleurs ! (Rires) Je suis très excité à l’idée de pouvoir partager une nouvelle aventure. Je ne suis pas présentateur ni animateur. Je veux faire le lien entre le public et les artistes dans «D6Bels on Stage». Il n’y avait jamais eu d’artiste, à la RTBF, qui partageaient sa passion avec d’autres artistes. Et c’est ce concept que l’on veut développer. Se parler entre nous plutôt que de présenter. Même si ça risque d’être un peu plus technique et pointu dans la façon d’aborder la musique pour le téléspectateur. Mais la programmation musicale restera très populaire.
Aviez-vous envie d’une nouvelle aventure en télé ?
Depuis deux saisons je n’étais plus dans «The Voice». Il y avait trop de dates dans mon planning et, malgré les aménagements, c’était difficile à concilier. D’autant que plus j’avance dans ma carrière, plus les concerts sont bookés très tôt, parfois un an à l’avance. La RTBF m’a reproposé d’être coach, cette année, mais ce n’était pas possible. On a cherché une émission qui me conviendrait. En blaguant, j’avais demandé «Télétourisme», et tout naturellement on a pensé à «D6bels».
«J’aime travailler en Belgique»
Étiez-vous «en manque de télé» ?
Oui. Pas la télé en soi, mais la Belgique. C’est sincère. J’ai toujours apprécié travailler avec des équipes d’ici. Je me complais dans cette relation sympathique avec le public belge. Les artistes aiment bien venir chez vous, et si j’ai l’occasion de le faire, je n’hésite jamais.
Allez-vous potasser l’actu de la scène belge ?
Je vais m’investir à 200% dans l’émission (ndlr : il y aura deux sessions d’enregistrements de 5 jours pour 27 numéros en tout), comme je l’ai toujours fait quand on m’a proposé une projet télé. Je vais devoir apprendre à faire des interviews correctement, à parler au téléspectateur, etc.
Allez-vous vous inspirez de Nagui dans «Taratata» ?
Oui, mais Nagui a une vision à la fois de producteur et d’animateur. J’ai presque peur de ne pas être assez populaire dans le sens où le public ne doit pas se sentir exclu d’une conversation avec un artiste.
«D6bels» n’invite pas que des artistes belges. Avez-vous des envies ?
La liste est longue… Si on pouvait se faire une programmation qui réunit Jamiroquaï, Laurent Garnier, Faithless et Trentemoller, je serais le plus heureux du monde !
Ce serait une programmation digne d’un divertissement de TF1…
Je pense que Laurent Garnier serait assez ouvert pour venir dans «D6bels».
«Le « bogosse marketé » n’aura pas sa place dans « D6bels »»
Êtes-vous content du parcours de Roberto Bellarosa, votre poulain qui a remporté «The Voice Belgique 1» ?
Il s’en sort très bien. Je suis très heureux de son parcours et de voir qu’il a réussi à aller là où il avait envie. Quand on est réellement artiste, on ne peut pas tromper les gens. C’est aussi pour ça que j’aime «D6bels on Stage». Le nouveau «bogosse» ou le nouveau boys band qui va débarquer «marketé» et «autotuné» n’aura pas sa place. On proposera des artistes qui chantent en voix directe qu’ils soient populaires, urbains ou électros.
La chanson française n’est pourtant pas votre tasse de thé…
Ce n’est pas ce que je préfère en tant qu’artiste, c’est vrai. Mais j’ai réalisé l’album de Roberto Bellarosa. J’ai une formation plutôt jazz et la musique électronique est pour moi le mélange de tous les styles. On a du rock, de la pop, de l’urbain, des rappeurs… Si on ne s’intéresse pas à toutes les musiques, on ne peut pas être DJ. Ce que je mixe est très électro, voire très house, mais il y a des pauses qui partent dans tous les sens aussi. Même si je suis segmenté dans l’électro, je m’intéresse à tout.
Allez-vous apporter un peu d’électro dans «D6bels» ?
Pas des prestations de DJ en tant que tel, mais on ne s’interdira pas de recevoir un artiste étiqueté électro. «D6bels» l’a déjà fait ! La toute première télévision de Stromae (ndlr : en 2009) c’était chez nous, et c’est un artiste que l’on classe dans la catégorie de la musique électronique. Il y a Indila aussi qui fait partie du registre électro, alors qu’elle chante en français avec un petit côté Piaf dans le timbre de voix. Je suis persuadé que ce sera un belle aventure…
Entretien : Pierre Bertinchamps
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