[Que sont-ils devenus ?] Florence Thomas : «J’ai arrêté la télé avant qu’elle ne devienne indispensable dans ma vie !»

[Que sont-ils devenus ?] Florence Thomas : «J’ai arrêté la télé avant qu’elle ne devienne indispensable dans ma vie !»
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Elle était l’une des présentatrices emblématiques de «Mégamix» sur Club RTL, dans les années 90 ? Télépro l’a retrouvée pour lancer une série inédite tout l’été !

Tous les mercredis de juillet et d’août, telepro.be va aller à la rencontre de visages familiers du petit écran, qui un jour ont décidé –par la force des choses ou de leur plein gré – de changer de carrière.

Des personnalités que l’on a accueillies dans notre salon, et qui étaient un peu de notre famille…

Pour ces premières retrouvailles, nous vous proposons les boucles blondes et le sourire toujours rayonnant qui ont marqué la fin des années 90 à la télé.

La jolie bonde Florence Thomas avait été propulsée vedette de la télé par «Clip Party» en 1996, sur RTL-TVI. Suivront l’«Ultratop», «Ça alors !» et le phénomène des ados (qui ne connaissaient pas encore internet), «Mégamix», après les cours, sur Club RTL.

Un détour par la chaîne thématique Event TV, et une apparition sur la RTBF dans l’éphémère divertissement «Du soleil sous la pluie» en 2000, et Florence Thomas éteint définitivement le poste. À moins que…

À l’origine, aviez-vous envie de faire de la télé ?

Non, c’est arrivé par hasard. Je suis la cousine de Maureen Dor, et c’est grâce à elle que j’ai vu comment ça se passait, parce que chez moi, il n’y avait pas de télé. Je faisais un peu de mannequinat pour me payer des extras. C’est par cette voie-là qu’on m’a proposé de faire l’émission d’été de RTL-TVI, «Clip Party». Je me souviens que j’avais d’abord refusé le casting, en disant «les clips, c’est pas trop mon truc…» J’avais participé à un film de présentation de Knokke-le-Zoute avec des gens de RTL, et ils ont dû montrer la cassette à la production, qui m’a rappelée en insistant pour le casting de «Clip Party». J’étais étonnée et un peu flattée aussi. C’était drôle à faire. Mais ce n’était pas un souhait au départ.

Pourtant vous aviez le style d’une animatrice très dynamique et qui en voulait…

Je m’amusais bien. Et de toute façon, quand je fais quelque chose, je le fais à fond et j’y mets toute mon énergie. Après l’été, j’ai enchaîné sur l’«Ultratop»… En fait, je faisais des études artistiques en parallèle, avec le côté un peu snob qui va avec. Alors, la télé, «c’était nul, et RTL, n’en parlons pas…» J’avoue que j’étais presque gênée de faire de la télé, mais de l’autre côté, je gagnais ma vie. Les profs me regardaient un peu comme la blonde qui fait de la «variétoche»…

Que faites-vous ?

Je fais de la préparation affective à la naissance (de l’haptonomie,NDLR) et de l’accompagnement du bébé par le jeu, de la naissance à la marche, par des ateliers de portage. Après le côté superficiel de la télé, j’ai eu envie de faire quelque chose qui a du sens. Préparer les parents à une naissance, les aider à prendre contact avec le bébé, etc… Ça me remplit de bonheur.

Les parents avec qui vous travaillez se souviennent de vous ?

Non, ou alors, c’est très rare. J’ai eu la chance de faire de la télévision avant l’avènement d’internet. Du coup, on ne trouve pas grand-chose sur moi…

Entretien : Pierre Bertinchamps

Plus d’infos sur les activités actuelles de Florence Thomas : http://www.portagebebe.be/

On vous en parle encore aujourd’hui ?

C’est rare. Il y a des gens qui ont encore une très bonne mémoire. (Rires) C’est marrant et ça fait plaisir…

On a eu l’impression que RTL vous a mise sur une voie de garage !

Je pense que ça n’a pas trop plu que j’arrête l’émission, mais il y a eu «Ça alors !» juste après. Et là, c’est moi qui suis partie pour rejoindre l’équipe d’Event TV (une chaîne dédiée à l’événementiel créée par Patrick Perret, NDLR). C’était nouveau et excitant comme projet. Être là au démarrage d’une nouvelle télé, c’était chouette. Je ne regrette pas, même si ça n’a fonctionné que six mois.

Et le furtif passage sur la RTBF ?

J’étais avec Philippe Soreil, aux commandes du gros divertissement qui devait remplacer «Bon week-end», et sur lequel la chaîne fondait beaucoup d’espoir : «Du soleil sous la pluie». Ça n’a duré qu’une demi-saison… On m’a proposé ensuite de présenter «Génies en herbe», et j’ai refusé parce que la notoriété en télé ne m’intéressait plus et que je gagnais ma vie aussi à côté. La production a fait un casting, et c’est Corinne Boulangier qui a été choisie.

Si c’était à refaire, changeriez-vous votre parcours ?

Non, c’était tout de même une chouette expérience. La télé m’a permis d’avoir mon indépendance financière. J’ai découvert que j’avais un talent de communicatrice et que je pouvais m’exprimer en public très naturellement. C’était marrant aussi de voir de l’intérieur, ce petit monde qui fait un peu rêver tout le monde. La télé n’a duré que quatre ans, c’était très bien, et je n’aurais pas voulu faire plus !

S’il fallait ressortir une émission du lot ?

L’énergie dans le concept Event TV. Nous faisions «Le Loft», (avec Michaël Pachen, Stéphane De Groodt et Eric Boschman, NDLR) en quotidienne. Deux heures de direct avec plein d’imprévus. J’y ai appris plein de choses.

Vous n’êtes pas retournée à RTL ?

Non, la RTBF m’a contactée pour «Du soleil…». C’est difficile à croire, mais je n’avais pas envie de faire de la télé toute ma vie. J’ai arrêté avant que l’exercice ne devienne ennuyeux, et surtout j’ai quitté la télé avant qu’elle ne devienne indispensable dans ma vie. J’ai vu beaucoup d’animateurs qui ne savaient faire que ça et en dépendait à 100 %. On devient un Kleenex que l’on prend quand on a besoin et qu’on jette quand ça ne fonctionne plus. Je n’avais pas envie d’arriver à ce stade-là. Mais soyons honnêtes, si on m’avait proposé «Ushuaïa», j’aurais foncé ! (Rires)

Et si on vous rappelait en 2015 ?

Si c’est pour parler vraiment de ce qu’il me plaît, pourquoi pas ! Les choses seraient différentes parce que je ne suis plus une petite jeunette. Je suis une femme, mère de famille, qui a 42 ans aujourd’hui… Être chroniqueuse sur des sujets qui touchent aux bébés et à leurs parents, me plairait. Dans un autre registre, j’aime beaucoup ce que fait Joëlle Scoriels dans «69 minutes sans chichis». En 2015, j’ai un autre métier, et je ne reviendrais plus à la télé à temps plein.

Que faites-vous ?

Je fais de la préparation affective à la naissance (de l’haptonomie,NDLR) et de l’accompagnement du bébé par le jeu, de la naissance à la marche, par des ateliers de portage. Après le côté superficiel de la télé, j’ai eu envie de faire quelque chose qui a du sens. Préparer les parents à une naissance, les aider à prendre contact avec le bébé, etc… Ça me remplit de bonheur.

Les parents avec qui vous travaillez se souviennent de vous ?

Non, ou alors, c’est très rare. J’ai eu la chance de faire de la télévision avant l’avènement d’internet. Du coup, on ne trouve pas grand-chose sur moi…

Entretien : Pierre Bertinchamps

Plus d’infos sur les activités actuelles de Florence Thomas : http://www.portagebebe.be/

«Mégamix» est arrivé comment ?

La direction voulait donner une image jeune à Club RTL qui visait un public plus masculin. Il y avait donc un projet d’émission à destination des ados. Dans «Mégamix», j’avais une période d’essai de trois mois. Le but était de pouvoir tout stopper si le programme ne marchait pas. Sauf que c’était l’inverse. Et c’est moi qui ai eu envie d’arrêter. Ils ont insisté, et j’ai terminé la saison. Dès le mois de janvier, la production a lancé un casting pour me remplacer, et c’est là qu’ils ont trouvé Virginie Efira. Je cherchais quelque chose de plus authentique et qui sortait des sentiers battus. J’avais 26 ans et je faisais semblant d’en avoir 17. C’était un truc d’ados alors que je n’étais plus une ado. À un moment, j’en ai eu marre de mentir…

Vous faisiez ce que vous vouliez ?

Non, c’était très écrit. Et on tournait toutes les émissions sur une seule journée. La production voulait que «Mégamix» ait une identité et soit en phase avec l’esprit de la chaîne. Il fallait donc que le produit soit cohérent. Tout avait été pensé, que ce soit le décor, la façon de s’exprimer, de s’habiller… On avait des stylistes, et ce n’était pas mes habits. À l’inverse de l’«Ultratop» où j’avais un petit budget vestimentaire. Le seul espace de liberté de «Mégamix», c’était le courrier du cœur. Je pouvais vraiment parler aux ados et conseiller des choses que je trouvais importantes pour eux.

Le succès vous a-t-il surpris ?

On recevait entre 150 et 250 lettres par jour ! Ce n’était pas évident à gérer parce que, comme on passait tous les jours à l’écran, j’étais reconnue dans la rue. J’avais du mal à accepter cette notoriété. Les regards, les gens qui parlent de toi ou qui t’accostent… C’était très gentil, mais ça me stressait. Je préfère passer inaperçue.

On vous en parle encore aujourd’hui ?

C’est rare. Il y a des gens qui ont encore une très bonne mémoire. (Rires) C’est marrant et ça fait plaisir…

On a eu l’impression que RTL vous a mise sur une voie de garage !

Je pense que ça n’a pas trop plu que j’arrête l’émission, mais il y a eu «Ça alors !» juste après. Et là, c’est moi qui suis partie pour rejoindre l’équipe d’Event TV (une chaîne dédiée à l’événementiel créée par Patrick Perret, NDLR). C’était nouveau et excitant comme projet. Être là au démarrage d’une nouvelle télé, c’était chouette. Je ne regrette pas, même si ça n’a fonctionné que six mois.

Et le furtif passage sur la RTBF ?

J’étais avec Philippe Soreil, aux commandes du gros divertissement qui devait remplacer «Bon week-end», et sur lequel la chaîne fondait beaucoup d’espoir : «Du soleil sous la pluie». Ça n’a duré qu’une demi-saison… On m’a proposé ensuite de présenter «Génies en herbe», et j’ai refusé parce que la notoriété en télé ne m’intéressait plus et que je gagnais ma vie aussi à côté. La production a fait un casting, et c’est Corinne Boulangier qui a été choisie.

Si c’était à refaire, changeriez-vous votre parcours ?

Non, c’était tout de même une chouette expérience. La télé m’a permis d’avoir mon indépendance financière. J’ai découvert que j’avais un talent de communicatrice et que je pouvais m’exprimer en public très naturellement. C’était marrant aussi de voir de l’intérieur, ce petit monde qui fait un peu rêver tout le monde. La télé n’a duré que quatre ans, c’était très bien, et je n’aurais pas voulu faire plus !

S’il fallait ressortir une émission du lot ?

L’énergie dans le concept Event TV. Nous faisions «Le Loft», (avec Michaël Pachen, Stéphane De Groodt et Eric Boschman, NDLR) en quotidienne. Deux heures de direct avec plein d’imprévus. J’y ai appris plein de choses.

Vous n’êtes pas retournée à RTL ?

Non, la RTBF m’a contactée pour «Du soleil…». C’est difficile à croire, mais je n’avais pas envie de faire de la télé toute ma vie. J’ai arrêté avant que l’exercice ne devienne ennuyeux, et surtout j’ai quitté la télé avant qu’elle ne devienne indispensable dans ma vie. J’ai vu beaucoup d’animateurs qui ne savaient faire que ça et en dépendait à 100 %. On devient un Kleenex que l’on prend quand on a besoin et qu’on jette quand ça ne fonctionne plus. Je n’avais pas envie d’arriver à ce stade-là. Mais soyons honnêtes, si on m’avait proposé «Ushuaïa», j’aurais foncé ! (Rires)

Et si on vous rappelait en 2015 ?

Si c’est pour parler vraiment de ce qu’il me plaît, pourquoi pas ! Les choses seraient différentes parce que je ne suis plus une petite jeunette. Je suis une femme, mère de famille, qui a 42 ans aujourd’hui… Être chroniqueuse sur des sujets qui touchent aux bébés et à leurs parents, me plairait. Dans un autre registre, j’aime beaucoup ce que fait Joëlle Scoriels dans «69 minutes sans chichis». En 2015, j’ai un autre métier, et je ne reviendrais plus à la télé à temps plein.

Que faites-vous ?

Je fais de la préparation affective à la naissance (de l’haptonomie,NDLR) et de l’accompagnement du bébé par le jeu, de la naissance à la marche, par des ateliers de portage. Après le côté superficiel de la télé, j’ai eu envie de faire quelque chose qui a du sens. Préparer les parents à une naissance, les aider à prendre contact avec le bébé, etc… Ça me remplit de bonheur.

Les parents avec qui vous travaillez se souviennent de vous ?

Non, ou alors, c’est très rare. J’ai eu la chance de faire de la télévision avant l’avènement d’internet. Du coup, on ne trouve pas grand-chose sur moi…

Entretien : Pierre Bertinchamps

Plus d’infos sur les activités actuelles de Florence Thomas : http://www.portagebebe.be/

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