Quand Philippe Lambillon mange la queue de kangourous morts dans le bush australien !

Quand Philippe Lambillon mange la queue de kangourous morts dans le bush australien !
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Comme chaque année, Philippe Lambillon propose, durant les fêtes de fin d’année, deux numéros inédits des «Carnets du Bourlingueur» (samedi 24 et 31 à 20h20 sur La Une). De retour d’un tournage au Cambodge, l’aventurier nous raconte son périple dans le nord de l’Australie (à 500 km au sud de Darwin).

Ce samedi 24 décembre, pour ce premier numéro hivernal, vous nous emmenez dans le bush australien, le pays des kangourous…

On trouve énormément de kangourous morts en Australie. Durant la nuit, ceux-ci se couchent sur le tarmac encore brûlant. Lorsque les fameux camions de trois remorques arrivent avec leurs phares qui aveuglent tout, le kangourou reste crispé au milieu de la route. Leur distance de freinage étant de 600 mètres, ces camions sont équipés de pare-buffles qui expédient sur le côté tout ce qui traverse la route. Dans le bush, on peut trouver un kangourou ou un wallaby mort à chaque kilomètre. Les Aborigènes les récupèrent dans des camions-poubelles et les utilisent pour nourrir des animaux. Pour cette séquence, j’ai donc ramassé quelques kangourous morts dans des sacs plastiques.

Et vous en mangez une partie qui n’est pas la plus appétissante…

La partie la plus recherchée par les Aborigènes est la queue. Je le savais car j’avais déjà tourné en Australie il y a une quinzaine d’années et je me voyais toujours offrir la queue. Elle se mange un peu comme une banane, en enlevant la peau. Je ne trouve pas ça très agréable. C’est surtout très gras et il y a très peu de viande.

Et vous n’hésitez pas non plus à manger des termitières…

Les termitières, c’est extraordinaire. Certaines peuvent atteindre dix mètres de haut, voire plus. Elles abritent des colonies de millions d’individus. J’ai fait un trou dans une termitière. Quand je suis repassé 48 heures plus tard, tout était rebouché. Je ne voyais même plus l’endroit où j’avais creusé. C’est vraiment étonnant. Les Aborigènes mangent les termites comme des friandises, surtout la reine. Ils sont capables de défoncer une termitière pour aller chercher la reine, qui a, paraît-il, un goût de miel. Quant à moi, j’ai mangé la terre de la termitière, qui, dans la pharmacopée aborigène, sert pour les douleurs d’estomac et les ulcères. C’est un peu comme de l’argile en fait.

Entretien : Stéphanie Breuer

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