«Problemos», virée chez les néohippies

Cette fable politique «souligne la noirceur de la nature humaine», selon le cinéaste © Prod.

«Macho, râleur et un peu obsédé, mon personnage me ressemble», plaisante Éric Judor (51 ans), à la fois devant et derrière la caméra pour «Problemos», sorti en 2017, que La Deux diffuse ce jeudi à 20h30.

Il incarne un père de famille quadra et matérialiste, qui accompagne sa femme et sa fille sur la prairie où une communauté d’altermondialistes a élu domicile afin de s’opposer à la construction d’un parc aquatique.

Sur un scénario de Noé Debré et Blanche Gardin (qui joue une baba pas cool ultra féministe), l’acolyte de Ramzy confronte cette bande de militants écolos à ses contradictions lorsqu’une pandémie décime le reste de l’humanité. Du coup, les masques tombent pour ces uniques survivants, loin des beaux principes collectivistes…

Avec l’Ardèche pour décor, Éric Judor signe une comédie loufoque à l’humour ravageur. Il a réuni une réjouissante troupe d’acteurs dont certains comme Monsieur Fraize et Bun Hay Mean sont issus de la scène humour. Malgré un bel accueil des critiques de cinéma, « Problemos » n’a pas dépassé les deux cent mille entrées en salles. «Pour les gens, l’irrévérence n’est plus drôle. Elle est perçue comme une agression. C’est compliqué parce qu’elle est un peu mon mode de fonctionnement», a souligné l’acteur et réalisateur.

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