Pour sa rentrée, «Devoir d’enquête» (La Une) revoit légèrement sa copie

Pour sa rentrée, «Devoir d’enquête» (La Une) revoit légèrement sa copie
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Dès ce mercredi à 20h25, le magazine d’investigation de la RTBF change sa formule, avec notamment des sujets plus courts. C’est la touche de la nouvelle éditrice, Sylvie Chevalier.

Beaucoup de nouveautés pour «Devoir d’enquête». Que les fans se rassurent : Malika Attar reste à la présentation, mais le décor change quelque peu et accueille – aussi – de la réalité augmentée et du virtuel. Au passage, le «bureau» de Malika n’est plus au Centre de tri postal de Charleroi (à la Gare de Charleroi Sud), mais à Keywall (à Marcinelle), avec celui de «Vis ta mine» et de la météo.

La première enquête de cette nouvelle formule est un entretien exceptionnel avec Laura, une femme belge revenue de «l’Etat Islamique», avec son fils de 4 ans. Cette jeune femme de la région de Charleroi est rentrée dégoûtée de ce qu’elle a vu et vécu en Syrie : la barbarie, le sort réservé aux femmes, les bombardements, la misère, les mensonges et la perversité du groupe terroriste….

Pierre Bertinchamps

Les autres changements seront plutôt éditoriaux. D’ailleurs, Sylvie Chevalier prend le relais de Gérard Rogge à l’édition du magazine. «On s’est rendu compte que nous faisions parfois deux sujets de 52 minutes, et le programme donnait l’impression de ronronner», explique Sylvie Chevalier. «On sait bien faire de l’investigation, mais parfois il faut pouvoir rebondir sur des sujets d’actualité». L’idée est donc de proposer des documents parfois plus courts. «En poussant un rien, moins l’investigation», précise l’éditrice. «On va déjà pouvoir proposer une sorte de photographie du sujet, qui sera toujours bien investigué et très complet.»

«Devoir d’enquête» proposera égalemant des éditos. «Ce seront nos « coups de gueule' », ajoute Sylvie Chevalier. «On revient sur une enquête, on regarde ce qu’il s’y passe et on n’hésite pas à relever ce qui ne va pas.» Le magazine sera toujours axé sur l’enquête et les témoignages forts, mais avec aussi des «immersions» dans des endroits particuliers. C’est le gros chantier de cette saison.

La nouvelle éditrice se défend de vouloir se rapprocher de ce que propose RTL avec «Indices». «Très sincèrement, non ! Nous gardons notre manière de faire, avec une série de principes propres à nos enquêtes. Si je veux faire des immersions, ce n’est pas parce que c’est tendance. Si on le fait, c’est parce qu’on a pensé qu’un tel endroit valait la peine qu’on y aille. Et par rapport à « Indices », on va montrer des sujets qui ne seront pas très vendeurs au départ, mais dont on estime qu’ils valent la peine d’être montrés. On va amener le téléspectateur à s’y intéresser», conclut-elle.

La première enquête de cette nouvelle formule est un entretien exceptionnel avec Laura, une femme belge revenue de «l’Etat Islamique», avec son fils de 4 ans. Cette jeune femme de la région de Charleroi est rentrée dégoûtée de ce qu’elle a vu et vécu en Syrie : la barbarie, le sort réservé aux femmes, les bombardements, la misère, les mensonges et la perversité du groupe terroriste….

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