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Dans les coupes d’Europe, la situation va devenir très rapidement ingérable, ensuite, injuste et pour finir, insoutenable.
Si le football professionnel est encore relativement épargné par les restrictions gouvernementales, le virus, lui, ne fait pas de différences ; il frappe toutes les équipes. Mais pas de la même manière.
Quel que soit le pays, le nombre de joueurs touchés par le virus augmente tous les jours. Mais devant la pandémie, tous les clubs ne sont pas égaux : plus vous êtes riche et plus facilement, vous pouvez remplacer un joueur contaminé par un autre joueur de valeur équivalente. Mais si vous êtes pauvre et que vous perdez votre gardien ou votre meilleur buteur, c’est impossible de le remplacer et votre équipe perd énormément en qualité.
Pour éviter au maximum les remises et les forfaits dans ses compétitions, l’UEFA a mis clairement les choses au point : tant qu’un club est capable d’aligner 13 joueurs non contaminés, la rencontre doit avoir lieu. Ce nombre 13 est terriblement discriminatoire, il suffit de comparer : prenons par exemple Manchester City et Midtjylland. Les Anglais disposent d’une trentaine de titulaires potentiels, tous internationaux, pendant que les Danois peuvent compter sur une grosse quinzaine de joueurs pour la plupart inconnus. D’habitude, les surprises en phase de poules étaient rarissimes. Aujourd’hui, avec le virus, elles le seront encore plus.
Le règlement belge est tout de même plus juste : si un club compte en ses rangs 7 joueurs contaminés, le match est reporté. Solution plus juste, mais in fine tous ces reports risquent de fausser le Championnat. Ça va devenir rapidement le grand bazar et même si personne n’en parle ouvertement, on va y arriver inéluctablement : quelle que soit la compétition, ce sera pour tout le monde, le confinement.
Article paru dans Télépro du 29/10/2020
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