Pour le CSA français, les femmes devront être plus visibles

Pour le CSA français, les femmes devront être plus visibles

Dans les médias, la parité hommes/femmes est loin d’être atteinte. En France, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) publie le baromètre sur la présence des femmes à la télévision. Les médias : peuvent mieux faire…

En règle générale, la parité hommes/femmes est loin d’être aisée à mettre en place. Dans les médias, c’est encore beaucoup plus compliqué. Alors qu’elles représentent plus de la moitié de la population française, les femmes peinent toujours à s’imposer tant en télévision qu’en radio.

Davantage de visibilité aux femmes

En France, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a décidé de faire bouger les lignes. Les diffuseurs devront offrir aux femmes davantage de visibilité dans leurs programmes.

Mercredi 4 février, le CSA a donc adopté une délibération en ce sens, en application de la loi du 4 août dernier sur l’égalité entre les hommes et les femmes.

Des chiffres alarmants

La situation est «très préoccupante», a souligné sur France Info Sylvie Pierre-Brossolette, à la tête du groupe de travail sur le droit des femmes au CSA. «En 2013, ce n’était déjà pas très bien et c’est encore un peu moins bien cette année. Il y a quelques rares secteurs qui vont un petit peu mieux. La présence des femmes dans le sport passe de 15 à 16 %, mais c’est tellement bas», a-t-elle rajouté.
Dans les magazines et les documentaires, la moyenne passe de 37 % à 34 %. Dans l’ensemble, la moyenne chute d’un point puisqu’elle passe de 37 (en 2013) à 36 %…

Compter le nombres de femmes

Les chaînes de télévision et de radio vont ainsi compter le nombre de femmes qu’elles ont à l’antenne, examiner leurs programmes et enfin établir un rapport pour le CSA, comme l’a aussi expliqué Sylvie Pierre-Brossolette. Le «gendarme de l’audiovisuel» pourra adresser des mises en garde aux chaînes qui ne joueraient pas le jeu.

Inciter les chaînes à faire un peu mieux chaque année

«Il était nécessaire de passer une loi qui ne prévoit pas de quotas, d’obligations chiffrées, etc., mais qui incite les chaînes à faire un peu mieux chaque année. Vous savez, quand il y a un baton, c’est beaucoup plus rapide de se faire entendre», a souligné Sylvie Pierre-Brossolette chez nos confrères français de RTL.
S’appuyant désormais sur une base juridique, le CSA pourra également sanctionner le cas échéant les chaînes qui diffuseraient des propos véhiculant des préjugés sexistes, des stéréotypes ou des images dégradantes.
Sébastien Varveris

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