Juste avant le «clasico» entre le Standard et Anderlecht, ce dimanche après-midi, quelques pseudo-supporters rouches ont cru drôle de déployer un énorme tifo montrant Steven Defour décapité.
Artisan de deux titres du Standard en 2008 et 2009, Steven Defour revenait pour la première fois sous ses nouvelles couleurs mauves à Sclessin. Et il était attendu de pied ferme par certains énergumènes qui ne lui pardonnent pas d’être passé chez le grand rival…
Peu avant le coup d’envoi, une énorme banderole a été déployée en tribune, le montrant décapité par un djihadiste.
Des sanctions de l’Union belge
On y voit un homme masqué tenant une machette
ensanglantée dans sa main droite et la tête de Defour dans l’autre, avec la
mention «Red or Dead» («rouge ou mort»).
Une illustration guerrière qui résonne avec l’actualité dramatique, et qui a évidemment déclenché de nombreuses réactions (outrées) sur les réseau sociaux, y compris évidemment chez les vrais supporters du Standard.
Selon La Dernière Heure, la direction du club liégeois n’aurait pas vu le tifo avant que celui-ci ne soit déployé. Les supporters auraient présenté une autre banderole moins violente aux dirigeants. Le calicot aurait ensuite été échangé.
L’Union belge de football a déjà annoncé que des sanctions sont envisagées.
Une victoire du Standard
La rencontre s’est donc déroulée dans une ambiance tendue. Au début de la seconde mi-temps, Steven Defour a été exclu, victime de l’agressivité des supporters qui ont mis ses nerfs à rude épreuve, mais aussi de la sévérité (excessive ?) de l’arbitre Alexandre Boucaut.
Les deux cartons jaunes adressés à l’ancien milieu de terrain du Standard et de Porto sanctionnaient un dégagement dans la tribune. Or le défenseur local slovène Martin Milec était blessé, et Defour a ainsi permis qu’on le soigne. Même si sa frappe était sans doute un peu trop appuyée.
Deux beaux buts
Toujours est-il que le Standard a parfaitement exploité cette supériorité numérique. Un ballon du Français Adrien Trebel au-dessus de la défense visiteuse a en effet été impeccablement repris de volée par Laurent Ciman (qui jouait son dernier match sous la vareuse rouge), hors de portée de Silvio Proto (1-0, 64e).
Ce but magnifique scellait le sort du match et d’Anderlecht, dont l’entraîneur Besnik Hasi tenta pourtant d’augmenter le potentiel offensif en introduisant au jeu la star allemande Marko Marin et le teenager Leya Iseka.
D’autant que le score a été doublé par Igor de Camargo (2-0, 88e), lequel a lui aussi très proprement exploité un centre du Japonais Yuji Ono qui avait débordé sur le flanc droit, pour inscrire son 9e goal de la saison.
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