Pierre Marcolini : « La relève est prête ! »
Le maître-pâtissier bruxellois revient dans le jury des « Étoiles du chocolat », vendredi à 20h50 sur La Une.
Nouvelle recette pour le concours chocolaté de la RTBF. Pour cette deuxième saison, « Les Étoiles du chocolat » fait appel aux stars de la chaîne pour motiver et aider les candidats. David Jeanmotte, Livia Dushkoff et Joëlle Scoriels tenteront le tout pour le tout pour les emmener vers la victoire. Mais le jury, composé de Jean-Philippe Darcis, de la chocologue Victoire Finaz et de Pierre Marcolini, ne se laissera pas emballer aussi facilement !
Pierre Marcolini, est-ce que votre rôle de juré change ?
Nous sommes plus impliqués. Il y a deux ans, nous étions spectateurs et analysions les performances en tant que connaisseurs du chocolat. Cette année, il y a un véritable engagement. C’est une saison qui nous met au travail et aussi un peu en danger. Ce que je trouve intéressant et passionnant.
Vous serez donc plus que de simples « goûteurs » …
Cela nous permet de mieux connaître les candidats. Il y a une affection qui se crée et quand vient l’élimination, c’est compliqué, c’est dur, c’est injuste. Il y a des moments où je n’avais pas envie de voter pour les garder tous. J’ai été rappelé à l’ordre par la production. (Rire) Cela remonte à loin, mais je suis encore très attaché à « L’École des fans » …
Le niveau des candidats est-il plus élevé qu’en 2022 ?
Il n’est pas comparable. En 2022, nous étions plus dans de la présentation. Ici, on va voir les candidats travailler, ce sera un registre différent. Il y a du talent en Belgique et des jeunes prêts à prendre la relève. J’ai aimé voir leur enthousiasme. Et je suis certain qu’en regardant l’émission, d’autres jeunes vont avoir envie d’essayer. Nous aurons tous gagné !
C’est quoi un bon chocolat ?
C’est un chocolat qui a du caractère et de la personnalité. Il doit être unique, c’est pour ça que je défends le mouvement « Bean-to-bar » pour la création de son chocolat à partir de la bonne fève de cacao. Bref, un chocolat d’auteur… Ce que je reproche aujourd’hui, c’est qu’on a fait des produits très ronds et très commerciaux. Si vous regardez dans le monde du café, du thé ou du vin, on commence à avoir des choses plus pointues. La même révolution est en marche pour le chocolat.
Le Belge serait-il trop habitué aux productions industrielles ?
Il faut arrêter de croire que le chocolat est un produit de consommation courante. Derrière, il y a un boulot de fou. On a créé un chocolat rapide, facile et bon marché, alors qu’il devrait représenter un moment de dégustation et de partage. Comme une bonne bouteille de vin.
Cet article est paru dans le Télépro du 14/11/2024
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