Pierre de Maere : «Beau et gratifiant !»

«On ne me reconnaît pas encore dans la rue», sourit le chanteur © Getty Images
Nicole Real Journaliste

Fort de son prix de la Révélation belge aux derniers NRJ Music Awards, le chanteur est nommé dans la catégorie Révélation masculine aux Victoires de la musique, à suivre ce vendredi soir sur France 2.

Coupe au bol, yeux azur et visage d’ange, le jeune auteur, compositeur et interprète belge a connu son premier succès avec la chanson «Un jour je marierai un ange».

Comment avez-vous réagi en apprenant votre nomination ?

J’ai eu la sensation d’un accomplissement, avec l’impression d’enfin entrer dans la cour des grands. Elle confirme mon professionnalisme et légitime mon album. Voir mon nom figurer aux côtés d’artistes très talentueux, c’est beau et gratifiant.

Comment avez-vous vécu votre premier succès avec «Un jour je marierai un ange» ?

Ce succès, arrivé tardivement grâce à la reprise imprévue du chanteur Nardo sur TikTok, n’a pas encore changé ma vie, mais il m’a ouvert des portes, dont celle des Victoires de la musique. Je ne suis toujours pas riche et dans la rue, pour les gens, je reste un inconnu. Le public connaît la chanson, mais pas du tout l’interprète. Pour imposer un nom sur mon visage, il faudra sûrement le succès d’un nouvel album.

Vous avez hésité entre la photographie et la chanson. Pourquoi opter pour la musique plutôt que l’image ?

J’étais un assez mauvais photographe. Je connaissais la technique, mais sans inspiration. Sans être franchement moches, les photos étaient banales. Alors qu’en musique, lorsqu’à 19 ans, sur les conseils d’un proche, j’ai laissé tomber l’anglais pour m’exprimer en français, inconsciemment, il y a eu un déclic. Grâce à ma signature vocale, il a donné une identité à mes chansons.

Pourquoi travaillez-vous avec votre frère ?

Xavier, mon aîné de deux ans, est non seulement ingénieur du son, mais aussi producteur. C’est un bonheur de travailler avec lui. Nous collaborons en pleine confiance et nous progressons plus vite.

Que ressentez-vous à l’idée de faire partie de cette vague de chanteurs et acteurs belges à succès ?

C’est chouette ! Même s’il n’y a aucune raison d’être fier d’être d’une nationalité plutôt qu’une autre, je trouve très cool que, depuis des années, un petit pays comme la Belgique soit capable de produire autant de talents. De Brel à Angèle ou Stromae, sans oublier la scène rap exceptionnelle et frénétique avec des artistes comme Damso, ce phénomène est formidable.

Pourquoi parlez-vous avec un débit aussi précipité ?

Ma mère parle de cette façon et je pense que j’ai un peu subi son influence. Pour mes interviews en radio et en télé, c’est vrai que je dois apprendre à me calmer ! (Rires)

Cet article est paru dans le Télépro du 2/2/2023

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