«Peter Van den Begin» : «Cannes a applaudi « 1985 » !»
Dimanche à 20h55, La Une diffuse deux nouveaux épisodes de «1985», série sur les tueurs du Brabant. Rencontre avec l’un de ses personnages clés.
L’acteur flamand Peter Van den Begin (58 ans) incarne le major Vernaillen dans «1985», mais il était déjà connu des téléspectateurs francophones pour ses apparitions dans «Pandore» et le récent «Des gens bien».
Comment êtes-vous arrivé dans «1985», une aventure d’envergure ?
Je connais bien le réalisateur Wouter Bouvijn et le créateur de la série Willem Wallyn. Nous travaillons ensemble depuis longtemps et j’avais entendu qu’ils préparaient «1985». Pour plaisanter, je leur ai proposé ma participation, par sms, pour jouer l’un des méchants. Et ils m’ont confié le rôle d’un gendarme gradé «du côté des bons» ! Wouter étant un réalisateur passionné et exceptionnel, j’ai dit oui sans hésiter.
Préparer votre personnage a-t-il pris beaucoup de temps ?
J’ai beaucoup lu, je me suis replongé dans les archives des années 1980. Willem avait lui aussi fait un énorme travail de recherches en amont. Nous avons donc beaucoup échangé sur le sujet. C’était aussi une manière de façonner mon rôle. Par contre, je n’ai pas rencontré de gendarme, je tenais à avoir de la liberté dans mon jeu.
Quels souvenirs personnels gardez-vous de l’affaire des tueurs du Brabant ?
J’avais une vingtaine d’années, donc l’âge de m’intéresser à l’actualité et de ressentir l’ambiance. Et l’état de choc ! Quelque chose de très sombre a soudain touché la Belgique, beaucoup de gens avaient vraiment très peur. De mon côté, j’étais un peu comme les jeunes héros de la série qui débutent dans la vie active avec, au-dessus de la tête, ce nuage noir dans le ciel bleu des eighties.
Cette affaire reste, à ce jour, non résolue. Pensez-vous que nous saurons un jour la vérité ?
On a tous des doutes, des opinions, mais je suis incapable de répondre. Ce serait bien pour les familles des victimes de pouvoir refermer ce chapitre. Mais tout reste mystérieux… Le sujet nous préoccupe encore puisqu’il y a déjà eu des longs métrages qui y font allusion comme «Ne tirez pas» de Sijn Coninx ou «Tueurs» de François Troukens.
«1985» a été présentée au festival de Canneseries, l’an passé. Une belle expérience ?
Oui, c’était la première fois que Wouter, Willem et moi nous retrouvions à une si grande manifestation pour assister à une projection avec des journalistes et producteurs internationaux. Nous redoutions l’accueil qu’ils allaient réserver à une fiction belge traitant d’un sujet que certains ne connaissaient pas ou vaguement. Les applaudissements nous ont étonnés et rassurés !
Cet article est paru dans le Télépro du 26/1/2023
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