Pauwels sur le web : carrément cash, mais pas trash !

Pauwels sur le web : carrément cash, mais pas trash !
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Depuis quatre mois, l’animateur de RTL propose un talk-show sur le foot sur sa webTV. Vingt minutes pour débattre du foot autrement.

Malgré l’échec de «Café Brazil», il y a tout juste un an, Stéphane Pauwels ne s’est pas avoué vaincu. Son magazine qui refait le foot, il le voulait, il l’a eu.

Depuis le mois janvier «Rien à foot» fait le buzz sur la toile.

L’avenir sera sur le web

Alors que l’on sait que les audiences du net sont moins juteuses que sur le média télé traditionnel, Steph y croit. «L’avenir passera par là, surtout dans le sport», précise Pauwels. «Les gamins ne regardent plus la télé, mais vont volontiers sur le web. Ce week-end, ma fille de 16 ans n’a pas allumé la télé, elle est restée scotchée à sa tablette pour écouter de la musique ou regarder des vidéos.»

Mais, ce n’est pas la seule raison… «La liberté d’expression est importante pour moi, et en télé (ou en radio), il ne faut pas heurter les joueurs et les patrons de clubs si on veut encore avoir des invités sur le plateau. Ça m’a gavé !»

Et une première pierre lancée sur le terrain de «La Tribune»… «Je ne veux pas d’une émission où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil». On l’a compris, dans «Rien à foot», on ne pratiquera pas la langue de bois. Et pas de cancan non plus. «Je ne suis pas là pour parler des gonzesses des joueurs», insiste Pauwels.

Les mêmes qu’en radio

L’émission, d’une durée d’une vingtaine de minutes, tournera autour d’un invité pour faire un peu le débrief du week-end. Et on peut compter sur le carnet d’adresses de Stéphane Pauwels pour trouver des intervenants qui ont des choses à dire.

«La seule difficulté pour les invités, c’est le timing», explique l’animateur. «L’émission est enregistrée le lundi matin, et c’est le moment des entraînements.»

Les chroniqueurs de l’émission seront les mêmes qui l’accompagnent sur Bel RTL, le dimanche soir. «Ce sont des footeux !», lance Pauwels. Le talk est en ligne tous les lundis vers 13 heures. «Plusieurs études ont démontré que c’est le lundi entre 12 heures et 14 heures qu’il y a le plus de trafic sur le web», explique-t-il.

Après l’infarctus, Steph lève le pied

Il y a quelques semaines, Stéphane Pauwels avait fait un infarctus. Un signal d’alarme qui l’a fait réfléchir et surtout freiner ses (hyper) activités. «Je vais mieux. J’ai perdu 10 kilos !», sourit-il. «Je peux remettre des costume !», ajoute-t-il en boutade.

L’animateur a mis entre parenthèses certaines de ses activités, notamment en France, où il ne participe plus au supplément de «Téléfoot» sur MyTF1.fr. «Maintenant le week-end, je prends le temps de me poser. Je ne travaille plus, je regarde un peu les matches pour l’émission radio, mais je garde du temps pour m’occuper de moi, de ma fille et de ma compagne.»

Carton sur Club RTL

Malgré cela, il reste très présent chez nous. Les audiences records de la Champions League conforte sa popularité.

«Je suis très content, on a battu trois fois le record depuis l’existence de la compétition sur Club RTL. C’est aussi dû à la dynamique de l’équipe, et je pense que même si les gens ne m’aiment pas, ils viennent pour le côté débat que l’on donne à l’émission, avec un côté à la fois cool et relax. Mon prédécesseur le faisait sans doute très bien aussi, mais ma direction est très contente de l’évolution des audiences», commente Steph. Pour la petite histoire, c’est sur la Juventus que mise Pauwels pour remporter la Coupe 2015.

«Les Orages» continuent

À côté des directs du foot européen, Stéphane Pauwels est aussi sur le pont pour «Les Orages de la vie». Et l’on sait déjà que le programme reviendra à la rentrée de septembre, puisque que Steph part en tournage au Canada, dans les prochains jours, pour retrouver Laurent Ciman, l’ancien joueur du Sporting de Charleroi et du Standard, parti à Montréal.

«Là aussi les audiences sont bonnes et on a même réussi à faire plus que « The Voice ». On va revenir l’an prochain avec cinq ou six numéros. Je préfère un rendez-vous événementiels que mensuel».

En parlant d’événement, le prochain numéro sera un peu spécial puisqu’il sera entièrement dédié à la catastrophe du Heysel. «Ce sera très différent puisque pour le première fois, l’émission sera sous forme de documentaire».

«C’est beaucoup de boulot, une webTV. Ça faisait un an que nous travaillions dessus avant de la lancer. Et il faut surtout du contenu», conclut Stéphane Pauwels. Et le résultat est assez professionnel malgré des moyens plus restreints.

D’ailleurs cette semaine, c’est Marc Wilmots qui a accepté de venir sur le plateau. Peut-être qu’un jour «Rien à foot» se retrouvera sur une chaîne de télé. Steph semble avoir une petite idée derrière la tête…

Pierre Bertinchamps

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