Paul Delrez : «La télévision m’amuse !»

Paul Delrez et Sandrine Corman © RTL
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Le chef accompagne Sandrine Corman dans ses balades bruxelloises, le samedi, sur RTL-TVI, mais côté papilles.

Il y a moins d’un an, le public belge découvrait Paul Delrez dans «Top Chef», sur RTL-TVI. Le chef bruxellois faisait partie des trois candidats belges qui tentaient l’aventure du divertissement culinaire. Tenter, car le parcours fut assez court… Qu’à cela ne tienne, le talent de Paul Delrez n’est plus à démontrer.

Comment vous êtes-vous retrouvé dans «La Grande balade» ?

C’est un peu par hasard. La production cherchait un chef bruxellois, et c’est suite au programme court diffusé juste après les épisodes de «Top Chef», sur RTL, «À la sauce belge». Les retours ont été très bons, et ils ont pensé à moi. Ce projet me plait parce que même en tant que Bruxellois, ce genre d’émission m’intéresse. Je ne connais pas toute la capitale : il y a des quartiers où je n’ai jamais mis les pieds.

La télé, c’est autre chose que les cuisines d’un restaurant ?

C’est un nouveau métier pour moi. J’avoue que cuisiner sur un plateau, il faut s’y habituer. Après «Top Chef», on s’amuse vachement mieux à la télé. (rires) C’était tellement stressant comme concours que ce que tu fais ensuite se passe mieux. Et puis, j’ai été très bien encadré lorsque j’ai fait «À la sauce belge», et si d’autres opportunités se présentaient, j’accepterais. Honnêtement, ça m’amuse, et ça me permet de faire mon métier d’une autre manière. Ça me fait du bien…

Il y a quand même des contraintes ?

La première, c’est de se casser la tête pour trouver comment associer tel et tel produits !

Comment vous définissez votre cuisine ?

Je n’aime pas la catégoriser. J’aime travailler de manière gourmande. Je ne fais pas trop dans les menus gastronomiques. Pas parce que je n’aime pas ça, mais parce que c’est beaucoup de chipotages.

Il y a eu un avant et un après «Top Chef» ?

Mon restaurant est très petit, avec seulement 28 couverts, et il marche très bien depuis des années. On était complet tous les soirs. Ça n’a pas changé grand-chose en soi. C’est vrai que pas mal de clients sont venus exprès pour me voir, grâce à l’émission. Et ce malgré le fait que je n’ai pas été brillant dans l’émission. C’était pareil à l’occasion de l’événement «Eat Brussels» où j’avais un stand. Pas mal de visiteurs sont venus pour prendre des photos. Sans «Top Chef», je n’aurais jamais pu mettre un pied à la télé, et je ne serais pas ici non plus.

Pourtant, on vous sentait déçu de votre parcours…

Je n’ai jamais vraiment été déçu. Dans chaque émission, il faut un gagnant et un perdant. C’était frustrant en tant que cuisinier, parce qu’on sait ce qu’on vaut dans la vie de tous les jours dans nos cuisines. Participer à «Top Chef», c’est quand même un peu un rêve même si je ne suivais pas l’émission plus que ça, et que je n’avais jamais fait de concours avant. On me l’a proposé, et je me suis lancé dedans… Je n’ai pas réalisé l’ampleur du concours.

La France ne vous a pas approché ?

Si, M6 m’a recontacté pour travailler avec des marques et faire leur promotion, mais je ne suis pas très actif sur les réseaux sociaux.

Vous le referiez ?

Oui,mais en m’étant mieux préparé. Pour la plupart des candidats, c’est leur rêve et ils sont boostés à bloc. Ils sont coachés par les chefs de leurs restaurants où pas mal d’entre eux viennent de restaurants étoilés. Ce sont des gens qui étaient au taquet. Moi, je l’ai peut-être un peu trop pris à la légère. Parfois ça me porte chance, parfois moins. Sincèrement, j’ai été déçu de ma participation, parce que j’ai pris l’aventure un peu trop à la légère.

Entretien : Pierre Bertinchamps

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