Patinage artistique : une Belge en or ?
Deux mois après leur fabuleuse moisson aux Championnats d’Europe de patinage artistique, les Belges Loena Hendrickx et Nina Pinzarrone rechaussent les patins à Montréal pour les Championnats du Monde, retransmis ces samedi et dimanche après-midi sur France 3.
Viser la Lune, ça ne lui fait pas peur. Il faut dire que Loena Hendrickx a bien des raisons d’y croire. Après son titre européen décroché en janvier dernier à Kaunas, en Lituanie, la patineuse belge rêve maintenant du sacre mondial. Pour ce faire, la citoyenne de Turnhout devra se montrer sous son meilleur jour sur la glace de Montréal où se déroulent cette année les Championnats du Monde de sa discipline.
2022 : l’année de Loena
Dans un sport où succès rime souvent avec jeunesse, Hendrickx fait figure d’ancienne du haut de ses 24 printemps et peut déjà faire valoir une certaine expérience des grands rendez-vous puisque sa première participation aux Mondiaux remonte à 2017. Elle y avait décroché une quinzième place. L’année suivante, elle a même pu goûter une première fois aux Jeux Olympiques, à PyeongChang (Corée du Sud), où s’alignait également son frère Jorik qui a, depuis lors, rangé ses patins pour devenir son coach. Ce n’est finalement qu’en 2022 que celle qui compte désormais cinq titres de championne de Belgique a explosé : après une première médaille, en bronze, décrochée à l’Euro, Loena profite de l’absence des Russes, pour cause de guerre en Ukraine, aux Mondiaux de Montpellier pour s’adjuger une superbe deuxième place.
Pas trop de pression !
Loin d’être un coup d’éclat unique, ces performances sont confirmées dès la saison suivante avec une médaille d’argent à l’Euro d’Espoo, en Finlande, malgré deux chutes, et une autre de bronze, aux Championnats du Monde de Saitama (Japon). Après tant d’accessits, celle qui s’est récemment confiée au magazine Humo, évoquant la relation toxique dans laquelle elle était empêtrée et les brimades qu’elle subissait à l’école, a enfin décroché l’Or après lequel elle courait depuis si longtemps lors du dernier Euro en Lituanie. Des performances qui la placent forcément parmi les favorites à Montréal, même si la Flamande refuse de s’imposer trop de pression : «Si je patine bien, mais que je ne décroche pas de médaille, je serais tout de même contente.»
Nina : l’espoir
Une humilité toute belge que ne renierait certainement pas sa compatriote Nina Pinzarrone. À seulement 17 ans, la Bruxelloise reconnaît s’inspirer beaucoup de son aînée. Révélée l’année dernière pour sa première saison «chez les grandes» avec une encourageante cinquième place à l’Euro, Nina a enchaîné avec un premier titre de championne de Belgique, en l’absence de sa principale concurrente, puis une incroyable médaille de bronze à l’Euro de Kaunas (Lituanie) en janvier dernier. Si sa préparation a été perturbée par une maladie, la talentueuse patineuse, qui est encore en rhéto, sera de la partie à Montréal et compte bien y performer, même si son rêve ultime serait de décrocher une médaille aux Jeux de Turin 2026. Malgré le manque d’infrastructures dignes de ce nom, avec Hendrickx et Pinzarrone, le patinage noir-jaune-rouge a de beaux jours devant lui ! Malgré le manque d’infrastructures dignes de ce nom, avec Loena Hendrickx (à gauche) et Nina Pinzarrone, le patinage noir-jaune-rouge a de beaux jours devant lui.
Cet article est paru dans le Télépro du 21/3/2024
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