Patagonie, laboratoire du réchauffement climatique
Ce mercredi à 23.30 sur La Une, «Matière grise» séjourne en Patagonie, un laboratoire à ciel ouvert selon la communauté scientifique.
Au sud du Chili, les eaux froides de Patagonie sont un laboratoire idéal pour les chercheurs en écosystèmes marins de hautes latitudes. Au bout d’une journée et demie de navigation sur le Détroit de Magellan, ils accèdent à Seno Ballena, le «fjord des baleines» situé au milieu de glaciers géants en Antarctique.
Chaque année, ils y analysent les variations chimiques, physiques et biologiques des eaux du fjord, ainsi que la qualité des planctons. Leur but est d’anticiper les conséquences du réchauffement climatique dans les autres mers du globe. La fonte du glacier Santa Inès apporte de grandes quantités d’eau douce dans la mer, à l’image de ce qui est attendu dans d’autres océans.
«C’est comme un puzzle que nous assemblons pour voir comment le changement climatique peut affecter non seulement le système marin de base, mais aussi les grands mammifères», explique Marco Antonio Pinto, biologiste marin et doctorant en aquaculture à l’université Austral (Buenos Aires). Et de constater des changements de structures des micros-algues, aliments vitaux pour les baleines à bosse dont ils ont enregistré une plus faible présence.
Cet article est paru dans le magazine Télépro du 30/07/2020
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