Jeux paralympiques de Paris : ce qu’il faut savoir avant de vivre le direct
La flamme olympique va briller à nouveau dans le ciel de Paris. Du 28 août au 8 septembre, la capitale française accueille les XVIIes Jeux paralympiques. À suivre sur Tipik, Auvio et France Télévisions.
La capitale de l’Hexagone s’apprête à vivre ses premiers Jeux paralympiques. Les «Paras» sont en effet nés officiellement à Rome en 1960, soixante-quatre ans après la création des Jeux olympiques modernes à Athènes ! Et pour cette première, Paris 2024 a mis les petits plats dans les grands.
Ouverture au cœur de Paris
Au programme des 4.400 athlètes venus de 184 nations : 549 épreuves dans 23 disciplines, réparties sur 19 sites. Quasiment tous les lieux de compétitions sont identiques à ceux des Jeux olympiques. Seul, le tracé des épreuves sur route sera différent.
La fête débutera le mercredi 28 août par une cérémonie d’ouverture au cœur de Paris, des Champs-Élysées à la Place de la Concorde, mise en scène par l’incontournable Thomas Jolly. «Pour mettre toute la lumière sur les exploits des athlètes paralympiques, Paris a souhaité leur offrir une fenêtre d’exposition inédite en organisant la première cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques hors d’un stade. Au-delà de ce décor inédit, cette cérémonie au cœur de la ville est un symbole fort pour l’inclusion des personnes en situation de handicap», explique Tony Estanguet, le patron de Paris 2024.
Des médailles dès le premier jour
Le coup d’envoi sportif sera donné le lendemain à 8h30, avec des rencontres en para-badminton. Onze para-sports seront au programme de la première journée et les premières médailles seront distribuées à l’issue de celle-ci. Leurs concepteurs ont pensé aux athlètes privés de la vue. Sur la face «Tour Eiffel» de la médaille, il y a une inscription en braille.
28 athlètes belges
Cette année, la Paralympic Team Belgium sera composée de 28 athlètes issus de 10 disciplines : boccia (sport de boule apparenté à la pétanque), athlétisme, badminton, cyclisme (piste et route), dressage, natation, tennis de table, tennis fauteuil, tir à l’arc et triathlon. À Tokyo, en 2021, la Belgique avait décroché 15 médailles : 4 en or, 3 en argent et 8 en bronze. Elle vise à nouveau 15 médailles, mais au moins 5 en or ! Pour la première fois, les médaillés paralympiens toucheront les mêmes primes que leurs collègues olympiens, à savoir 50.000 € pour l’Or, 30.000 pour l’Argent et 20.000 pour le Bronze.
6e Or pour Michèle George ?
Pour atteindre son objectif, notre pays compte évidemment sur Michèle George dans les épreuves de dressage. Hémiplégique à la suite d’un accident de cheval, la cavalière liégeoise a déjà remporté sept médailles dont cinq en or et deux en argent. Si elle empochait à nouveau l’or, elle égalerait le record d’Alex Hermans. Entre 1980 et 2000, cet Anversois a décroché six fois l’or en lancer du poids et en lancer du disque. Loin cependant du record absolu de médailles détenu par la nageuse américaine Trischa Zorn qui a participé à sept paralympiades consécutives. 55 médailles dont 41 en or !
Sabotage à Tokyo
Autre Liégeois à suivre, Maxime Carabin (24 ans). Cet ancien handballeur a perdu l’usage de ses jambes et d’une partie de son bras gauche lors d’un match en 2019, mais n’a pas renoncé pour autant au sport. Il s’est découvert une passion pour l’athlétisme en fauteuil roulant et a décroché 8 titres de champions du Monde ces trois dernières années en 100, 200 et 400 m. Son aîné, Peter Genyn (47 ans), compte lui aussi enrichir son palmarès. «Déjà trois médailles d’or et une d’argent aux Paralympiques. Et six fois champion du Monde», annonce-t-il fièrement. Toujours en para-athlétisme, le Verviétois Roger Habsch (45 ans), 2 médailles de bronze à Tokyo et 3 titres de champions du Monde, rêve également d’Or. «À Tokyo, ça a été compliqué, il y a eu du sabotage et je me suis retrouvé avec une crevaison juste avant de commencer l’épreuve. Sans ça, je pense que j’aurais pu avoir l’Or !», raconte-t-il.
Côté filles, la Bruxelloise Léa Bayekula (28 ans) a terminé 3e au classement mondial au 100 mètres, 2e au 400 mètres et 1re à l’épreuve du 800 mètres en fauteuil roulant. On imagine donc bien cette ambassadrice de la marque Chanel en Belgique multimédaillée en rentrant au pays.
Tim Celen, aussi bien que Remco ?
En para-cyclisme, le Limbourgeois Tim Celen (26 ans) fera-t-il aussi bien que Remco ? À son actif, trois titres de champion du Monde et deux médailles à Tokyo, le Bronze dans le contre-la-montre et l’Argent dans la course en ligne. «Il me manque encore une médaille, donc ce n’est pas un secret que je vise l’Or. Dans un premier temps, je me concentre sur la course sur route, et dans le contre-la-montre, je me contenterai certainement du podium», affirme-t-il. Son principal rival ? Un autre Belge, Maxime Hordies (28 ans), médaille de Bronze sur le contre-la-montre à Tokyo et triple champion du Monde sur route. «L’objectif à Paris, c’est l’Or au contre-la-montre», confie le natif d’Overijse. Jonas Van de Steene, champion du Monde 2023 de course en ligne dans la catégorie H4 en handbike, un vélo couché propulsé à la force des bras, pourrait lui aussi monter sur la plus haute marche du podium.
Sur les traces de Jean-Mi
Dans la discipline sportive chère à Jean-Michel Saive, le président du Comité olympique belge, le pongiste anversois Laurens Devos (23 ans) défendra ses titres paralympiques de Rio et de Tokyo. Tout comme Florian Van Acker (27 ans), médaille d’Or en 2016 et de Bronze en 2021 en catégorie 11, correspondant aux athlètes présentant une déficience intellectuelle.
Sport roi des Jeux : la natation. Notre meilleure chance de médaille repose sur les épaules de Tatyana Lebrun (19 ans). La Stavelotoise a remporté une médaille de Bronze en 100 m brasse aux Championnats du Monde cette année. Aux récents Championnats d’Europe, elle a fait mieux : médaille d’Argent en 200 m quatre nages et médaille de Bronze en 100 m brasse. Tatyana s’alignera sur trois épreuves.
Fin de carrière pour Joachim Gérard
On suivra enfin le parcours du tennisman brabançon Joachim Gérard (35 ans), 1er mondial en 2016 et médaillé de Bronze aux «Paras» la même année. Il tirera sa révérence après les Jeux. «Paris 2024 me permettra peut-être de remporter la médaille d’Or, même si le Bronze est déjà pas mal», reconnaît l’actuel numéro 8 mondial. «À travers le sport, j’ai pu montrer que malgré mon handicap j’étais capable de faire des choses comme tout le monde !»
Les «Paras» à la télé
France Télévisions diffusera l’intégralité des compétitions paralympiques sur France 2, France 3. La RTBF programmera, sur Tipik, plus de 70 heures de direct (dont les cérémonies d’ouverture et de clôture) et, chaque soir vers 22.00, «100% Paralympiques», un cocktail des épreuves du jour. Enfin, Auvio proposera les contenus de Tipik en live et en replay.
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