«Osez Bashung !» (France 2) : un poète libéré sur paroles

«Osez Bashung» est aussi le titre d’une belle compilation de l’artiste © Isopix

Ce jeudi, France 2 consacre un portrait/documentaire à l’interprète immortel d’«Osez Joséphine».

Deux semaines après sa consécration aux Victoires de la Musique, Bashung disparaissait le 14 mars 2009, à 61 ans. Alain Claude Baschung avait dû attendre ses 33 ans pour connaître enfin le succès, en 1980. Ce 45 tours, l’étonnant «Gaby oh ! Gaby», était la dernière chance que lui offrait sa maison de disques, après plusieurs échecs commerciaux. Il y parlait d’un footing au milieu des algues et des coraux, d’un requin qui rallume une cigarette en regardant les résultats de son check up.

Côté musique, ce morceau naviguait entre rock des années 1950 et new wave. Il plantait son univers poétique tout en brouillant les pistes. «J’aime composer, chanter, produire parfois et m’exhiber sur scène. Dans ma vie quotidienne, je ressemble à mes chansons. Je peux être plus ou moins noir ou rigolard. J’aime que les textes de Boris Bergman permettent plusieurs sens.»

En 1991, Bashung renouait avec un énorme succès, l’album et le titre «Osez Joséphine». Il y mélangeait blues, country et orchestre de cordes. Spécialiste de la musique sur France Inter, Didier Varrod dresse le portrait d’un artiste singulier dans «Osez Bashung !» : un homme hors mode et hors codes, né de père inconnu et d’une maman perdue, élevé sans amour en Alsace par sa grand-mère, que le rock d’Elvis a sauvé.

Cet article est paru dans le Télépro du 12/08/2021.

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