Ophélie Fontana : «Physiquement, il est temps que ça se termine !»

Ophélie Fontana : «Physiquement, il est temps que ça se termine !»
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Une belle aventure se termine pour la journaliste : la Coupe du Monde au quotidien, avec un parcours extraordinaire des Diables Rouges.

Dimanche, Ophélie Fontana refermera l’album de vacances de la Coupe du Monde 2018, par le bain de foule des Diables Rouges à Bruxelles. Le joker du «13 Heures» ne sera pas pour autant tout de suite en vacances puisque le week-end prochain, Ophélie retrouve le studio de verre, sur la Place des Palais, pour commenter le défilé du 21 juillet.

Quel bilan tirez-vous du «Journal de la Coupe du Monde» ?

À titre personnel, c’était très agréable à faire. On reste dans le cadre d’un JT, mais en variant un peu les horizons. C’est toujours enrichissant, surtout dans une matière que j’aime bien. Sur le rendu, le pari est réussi. Pas mal de gens qui n’étaient, a priori, pas intéressés par le foot ont pu se tenir informés sur la Coupe du Monde. Et c’était le but. Pour les fans de foot, il y a le magazine de Benjamin Deceuninck avec les détails complets, et pour les autres, on a parlé de foot, mais pas que. Il y avait des «à-côtés», l’ambiance en Belgique, et les envoyés spéciaux. Sans oublier l’accent mis sur les Diables Rouges. Ça a porté ses fruits, en plus le parcours de la Belgique était chouette. Tout était réuni…

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C’était facile d’attirer des personnes pour qui le foot ne dit pas grand-chose ?

Le truc, c’est de vulgariser un maximum. On a aussi été dans le plus léger. Il y avait différents prismes. Et puis quand on a vu la ferveur populaire, on a bien compris que ça dépassait strictement les fans du ballon rond. C’est ça qu’on a aussi voulu relayer.

Quel a été votre bon moment de la Coupe du Monde ?

La victoire contre le Brésil. Elle restera dans les annales. Que l’on soit fan de sport ou pas. Le Brésil est une grande nation du foot, et quand c’est notre équipe qui en vient à bout, il y a un petit côté magique en plus. Ce qu’on a vu sur le terrain pouvait convaincre, même les plus réfractaires… C’était de bons moments, et je ne les oublierai pas.

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Et le moins bon ?

La défaite contre la France. Quand on parle de l’art et la manière, les Diables Rouges ne méritaient pas de perdre. Et il n’y a pas d’animosité vis-à-vis des Français, de ma part, mais au vu de ce que les Belges ont proposé, ce n’est pas bien payé. La France l’a jouée tactique. OK, c’est peut-être ça aussi le football, je l’accorde, mais avec un tel parcours, c’est dommage qu’on ne soit pas allés un cran plus haut pour vivre le rêve à 100%.

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Être sur le pont tous les jours, et regarder tous les matches, c’est fatigant ?

C’était assez intense, mais, je le savais. C’était le challenge, et j’ai accepté de le faire. J’avoue que physiquement, il est temps que ça se termine. (rires) C’était une manière, pour moi, de vivre la même chose que Vincent Langendries (son compagnon, NDLR) à des milliers de kilomètres de distance. On l’aura vécu un peu en famille… Ce qui nous a fait tenir, ce sont les résultats des Diables. Si on avait été éliminés en phase de poules, la motivation aurait été plus difficile à trouver.

À refaire ?

Ah oui ! Dans deux ans pour l’Euro ou dans quatre ans pour le prochaine Coupe du Monde. Si on est qualifiés, c’est plus sympa…

Certains ont critiqué parfois un manque d’objectivité…

Les boucles d’oreilles noir-jaune-rouge ou le maillot des Diables ? C’était un petit clin d’œil. En interne, on avait comme consigne de ne pas trop l’exposer, mais le public sait aussi que l’on ne va pas soutenir un autre pays que le nôtre. Il ne fallait pas trop en abuser… Le port du maillot dans un JT, je l’ai fait une fois, je ne l’ai pas refait. J’ai reçu plus d’encouragements et de messages positifs que du négatif. Je l’ai fait parce que je le sentais. C’était sympathique.

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Après ce mois intense, c’est toujours «non» au sport ?

Je suis bien dans la rédaction du JT. Elle me permet justement de m’oxygéner quand j’en ai envie. Ma rédaction est celle-ci, et mon ADN est l’info. Des collaborations çà et là, avec le service des sports, me conviennent aussi très bien. Ils sont déjà au complet…

Et des bords de terrain ?

Ce qui rendait la chose encore plus chouette, l’an dernier, c’était de mettre en avant le sport féminin. C’est le parent pauvre du sport. J’ai aimé être associée à cette cause.

Un an plus tard, les choses bougent ?

Les filles font de plus en plus de campagnes de sponsoring, même avec les Diables Rouges. Ils essayent de mixer les deux équipes, et d’autant plus que les joueuses peuvent prétendre aussi participer à la prochaine Coupe du Monde du foot féminin. Petit à petit, les mœurs évoluent. La RTBF avait pris le parti de mettre en avant la compétition européenne, en 2017, de la même façon que le foot masculin, et tant mieux. Il ne faut pas non plus se limiter à cette compétition-là, et mettre en avant d’autres sports féminins. Profitons de nos talents pour en faire des ambassadrices.

C’est une surprise de vous voir présenter «Crimes et indices»…

J’aime bien faire d’autres choses, et varier les plaisirs. C’est un travail de présentation sur une matière qui n’est pas un sujet de prédilection pour moi, c’est vrai. On me l’a proposé, et pourquoi pas ! La condition était que je voie les reportages avant, et la qualité et le rendu sont là. Les faits divers ne sont pas ma tasse de thé, mais le public est friand. J’aime bien lire les polars ou les séries à suspense. Je ne compte pas remplacer Malika Attar dans «Devoir d’enquête», ni m’immiscer sur cette voie-là ! C’est mon petit truc en plus dans un été très varié…

On vous retrouvera, dans une semaine, aux commentaires du Défilé du 21 juillet ?

Je ne me voyais pas abandonner le 21 juillet ! Comme le Roi, c’est un peu un anniversaire pour moi, puisque j’ai commencé, il y a 5 ans, et en même temps que lui. J’avais vraiment envie de ne pas le sacrifier cette année puisque je serai pour la première fois accompagnée d’une femme pour commenter la partie militaire. Je me réjouis de partager ça avec un regard féminin. Le rendu sera autre à l’antenne par rapport aux éditions précédentes. Et rien que pour ça, je voulais être là pour la Fête nationale.

Dimanche, la coupe, vous la voyez entre les mains de quelle équipe ?

Profondément, j’ai envie que ce soit la Croatie. Les joueurs ont fait un parcours extraordinaire qui mêlait hargne et combattivité. Ce serait aussi une première pour eux, ce serait le coté génial du Mondial. Sur papier, j’ai le sentiment que la France va gagner. Les Croates sont assez fatigués, avec des matches remportés sur prolongations. Mais pourquoi pas, ce serait le Petit Poucet qui gagne, et je crois que les Belges vont pouvoir un peu plus se transposer dans cette équipe-là. Une petite équipe inattendue que repart avec la coupe du monde, ce serait un beau moment. Malgré tout ça, je pense que ce sera pour la France…

Entretien : Pierre Bertinchamps

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