Ophélie Fontana : «On veut faire réfléchir, avec de la parodie et des choses décalées» (interview)

Ophélie Fontana : «On veut faire réfléchir, avec de la parodie et des choses décalées» (interview)
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Avec «Tout y passe», la journaliste va faire des infidélités au «15 minutes» pour un programme d’«infotainment» dédié à la diversité, diffusé ce mardi 27 octobre sur La Deux. Et Ophélie Fontana a encore d’autres projets…

Avec «Tout y passe», Ophélie Fontana sort de sa zone de confort du JT, même si ce n’est pas la première fois que la journaliste fait dans l’«infotainment». «Je suis ouverte aux projets, et tester de nouvelles expériences pour pouvoir progresser et s’enrichir», explique Ophélie. «Ce dont j’ai toujours envie, c’est qu’il y ait la présence de mon ADN qui est l’info. Pour moi, c’est vital !»

Un peu plus tard dans la saison, c’est dans une classe que l’on va retrouver la Montoise pour des rencontres politiques pas banales.

On peut dire que c’est un «Libre échange» (ndlr : l’émission de Jonathan Bradfer sur La Trois) version junior ?

Il y a des similitudes dans la philosophie et le concept, mais dans la construction de l’émission et l’approche, il y a de fortes différences. Ce sera plus ludique et adapté à l’univers de l’enfant, avec plein de petites séquences surprises liées à l’école. Elles valent le détour.

Dans les invités, il y aura aussi le Premier ministre, Charles Michel ?

C’est prévu. (La RTBF précise que Charles Michel a donné son accord, mais l’émission n’a pas encore été enregistrée pour des raisons d’agenda tant de Premier ministre que des élèves, NDLR)

Entretien : Pierre Bertinchamps

«Tout y passe», dès ce mardi 27 octobre à 20h35 sur La Deux

Les personnalités politiques acceptent facilement ?

Oui, parce que c’est aussi une forme de challenge pour eux. Ça les change de leur quotidien, mais en même temps, ils stressent un peu… plus que les enfants, finalement. On a été surpris par l’assurance des élèves et de leur connaissance de la vie sociétale et politique. Ils sont plus attentifs à ce qu’on pouvait imaginer. 

Qui préparera les questions ?

Nous faisons des réunions de préparation où ils choisissent les thèmes dont ils ont envie de parler. Et ce sont eux, ensuite, qui rédigent les questions. D’ailleurs, on le sentira dans l’émission, ce sont des interrogations dans un langage d’enfant.  On travaille les mercredis après-midi et les samedis. Les enfants font des heures supplémentaires. Ils sont très courageux. 

On peut dire que c’est un «Libre échange» (ndlr : l’émission de Jonathan Bradfer sur La Trois) version junior ?

Il y a des similitudes dans la philosophie et le concept, mais dans la construction de l’émission et l’approche, il y a de fortes différences. Ce sera plus ludique et adapté à l’univers de l’enfant, avec plein de petites séquences surprises liées à l’école. Elles valent le détour.

Dans les invités, il y aura aussi le Premier ministre, Charles Michel ?

C’est prévu. (La RTBF précise que Charles Michel a donné son accord, mais l’émission n’a pas encore été enregistrée pour des raisons d’agenda tant de Premier ministre que des élèves, NDLR)

Entretien : Pierre Bertinchamps

«Tout y passe», dès ce mardi 27 octobre à 20h35 sur La Deux

Autre nouveauté pour vous cette saison : «Au tableau !»…

L’émission va se dérouler dans une classe, avec une dizaine d’enfants de 8 à 12 ans (de la 4e à la 6e primaire), et mettra sur le grill une personnalité politique. Nous avons déjà enregistré la première (avec la Ministre Marie-Christine Marghem, NDLR), et on voit tout de suite qu’une classe, c’est un univers familier et ça rappelle des souvenirs, pas toujours positifs. Se retrouver devant des enfants qui ont envie d’avoir des réponses, il faut avouer que c’est impressionnant.

Chaque émission changera d’école ?

Ce sera le même panel pour toute la saison. On a fait un casting parce qu’il faut que les enfants soient aussi à l’aise devant la caméra, qu’ils s’intéressent à l’actualité pour comprendre de quoi le politicien va parler et que les réactions soient pertinentes. «Au tableau !» n’est pas destiné à un public d’enfants, mais à un tout le monde. L’objectif est d’enfin avoir des réponses aux questions qu’on se pose. Le journaliste a peut-être tendance à se laisser mener en bateau par son interlocuteur. Les enfants ne connaissent pas les codes et se laissent moins faire que nous. Ils n’hésitent pas insister. On va aller plus loin et avec un langage intelligible. 

Les personnalités politiques acceptent facilement ?

Oui, parce que c’est aussi une forme de challenge pour eux. Ça les change de leur quotidien, mais en même temps, ils stressent un peu… plus que les enfants, finalement. On a été surpris par l’assurance des élèves et de leur connaissance de la vie sociétale et politique. Ils sont plus attentifs à ce qu’on pouvait imaginer. 

Qui préparera les questions ?

Nous faisons des réunions de préparation où ils choisissent les thèmes dont ils ont envie de parler. Et ce sont eux, ensuite, qui rédigent les questions. D’ailleurs, on le sentira dans l’émission, ce sont des interrogations dans un langage d’enfant.  On travaille les mercredis après-midi et les samedis. Les enfants font des heures supplémentaires. Ils sont très courageux. 

On peut dire que c’est un «Libre échange» (ndlr : l’émission de Jonathan Bradfer sur La Trois) version junior ?

Il y a des similitudes dans la philosophie et le concept, mais dans la construction de l’émission et l’approche, il y a de fortes différences. Ce sera plus ludique et adapté à l’univers de l’enfant, avec plein de petites séquences surprises liées à l’école. Elles valent le détour.

Dans les invités, il y aura aussi le Premier ministre, Charles Michel ?

C’est prévu. (La RTBF précise que Charles Michel a donné son accord, mais l’émission n’a pas encore été enregistrée pour des raisons d’agenda tant de Premier ministre que des élèves, NDLR)

Entretien : Pierre Bertinchamps

«Tout y passe», dès ce mardi 27 octobre à 20h35 sur La Deux

«Tout y passe», on peut le renommer par «Un black, une blonde» pour paraphraser une autre émission de La Deux ?

Oui… un black, une blonde… un gay, un chef… tout ce que vous voulez ! (Rires) On va parler de la diversité au sens large. Un programme à la fois d’info et de divertissement. Ce qui explique la présence de Kody Kim pour la parodie et l’humour, et moi, pour l’info. On traite de sujets très sérieux, et c’est la diversité au sens large puisqu’elle peut aussi être religieuse, culturelle, sexuelle… Pour amener les gens à réfléchir, on va apporter de la parodie et des choses décalées. Et espérer que le public se rende compte de l’absurdité de certaines situations.

Le moment est-il bien choisi après tous les événements de 2015 ?

Justement, c’est LE moment. On parle beaucoup de la crise migratoire avec des avis contrastés. Il n’y a pas de meilleur moment pour un «diversity show». On entend des choses, parfois difficiles à accepter en fonction des idéologies des uns et des autres, et c’est là que l’on va peut-être réussir à faire réfléchir les gens. Est-ce que ça vaut vraiment la peine de s’énerver ou de créer des crises sur des diversités de tous ordres ? On a aura un gage de sérieux, mais amené avec de l’humour.

Autre nouveauté pour vous cette saison : «Au tableau !»…

L’émission va se dérouler dans une classe, avec une dizaine d’enfants de 8 à 12 ans (de la 4e à la 6e primaire), et mettra sur le grill une personnalité politique. Nous avons déjà enregistré la première (avec la Ministre Marie-Christine Marghem, NDLR), et on voit tout de suite qu’une classe, c’est un univers familier et ça rappelle des souvenirs, pas toujours positifs. Se retrouver devant des enfants qui ont envie d’avoir des réponses, il faut avouer que c’est impressionnant.

Chaque émission changera d’école ?

Ce sera le même panel pour toute la saison. On a fait un casting parce qu’il faut que les enfants soient aussi à l’aise devant la caméra, qu’ils s’intéressent à l’actualité pour comprendre de quoi le politicien va parler et que les réactions soient pertinentes. «Au tableau !» n’est pas destiné à un public d’enfants, mais à un tout le monde. L’objectif est d’enfin avoir des réponses aux questions qu’on se pose. Le journaliste a peut-être tendance à se laisser mener en bateau par son interlocuteur. Les enfants ne connaissent pas les codes et se laissent moins faire que nous. Ils n’hésitent pas insister. On va aller plus loin et avec un langage intelligible. 

Les personnalités politiques acceptent facilement ?

Oui, parce que c’est aussi une forme de challenge pour eux. Ça les change de leur quotidien, mais en même temps, ils stressent un peu… plus que les enfants, finalement. On a été surpris par l’assurance des élèves et de leur connaissance de la vie sociétale et politique. Ils sont plus attentifs à ce qu’on pouvait imaginer. 

Qui préparera les questions ?

Nous faisons des réunions de préparation où ils choisissent les thèmes dont ils ont envie de parler. Et ce sont eux, ensuite, qui rédigent les questions. D’ailleurs, on le sentira dans l’émission, ce sont des interrogations dans un langage d’enfant.  On travaille les mercredis après-midi et les samedis. Les enfants font des heures supplémentaires. Ils sont très courageux. 

On peut dire que c’est un «Libre échange» (ndlr : l’émission de Jonathan Bradfer sur La Trois) version junior ?

Il y a des similitudes dans la philosophie et le concept, mais dans la construction de l’émission et l’approche, il y a de fortes différences. Ce sera plus ludique et adapté à l’univers de l’enfant, avec plein de petites séquences surprises liées à l’école. Elles valent le détour.

Dans les invités, il y aura aussi le Premier ministre, Charles Michel ?

C’est prévu. (La RTBF précise que Charles Michel a donné son accord, mais l’émission n’a pas encore été enregistrée pour des raisons d’agenda tant de Premier ministre que des élèves, NDLR)

Entretien : Pierre Bertinchamps

«Tout y passe», dès ce mardi 27 octobre à 20h35 sur La Deux

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici