La présentatrice du «15 Minutes» rejoint Sara De Paduwa et Cyril Detaeye dans le studio de verre de Viva For Life à Charleroi.
Le secret avait été gardé tout l’été. Pour remplacer Sébastien Nollevaux dans l’opération Viva For Life, la RTBF a pensé à une autre jeune maman, Ophélie Fontana. Journaliste, aux commandes du JT de La Deux, avec Jonathan Bradfer, Ophélie n’a pas peur de casser une image «stricte» que lui impose la fonction, et de laisser parler ses sentiments. L’opération caritative visera une nouvelle fois à aider les enfants de 0 à 6 ans dans le besoin.
Comment vous-a-t-on convaincu de participer à Viva For Life ?
Ca n’a pas été trop difficile… J’avais plutôt peur que ma hiérarchie de l’info n’accepte pas. Mais les éditions précédentes, j’avais à chaque fois fait une apparition dans le Cube. C’est une chouette aventure et une noble cause à défendre. Je n’ai pas refusé pour ces raisons-là. C’est un autre challenge professionnel : un mix entre la radio et la TV. Ca me titillait un peu et ça me change du quotidien. C’est le genre de contre-emploi que j’aime bien relever. Je ne me gênerai pas pour revenir sur certaines choses avec des chiffres et du concret pour mieux sensibiliser les gens. Je conserve l’ADN du journaliste.
Et les six jours de jeûne ?
Franchement, je n’y ai pas pensé. Et puis ce n’est pas sans rien manger du tout. Bien sûr, il y a la fatigue, et on dormira peu. Mais l’aventure ne dure que six jours et c’est quelque chose de tellement incroyable à vivre. J’irai chercher des ressources ailleurs…
Vous serez coupée du monde et de votre famille…
Ce sera compliqué, mais dans toute séparation, ce qu’il y a de bien, ce sont les retrouvailles ensuite. Elles seront encore plus chouettes, et la veille des fêtes de Noël, ça rendra la réunion de famille plus festive et plus joyeuse… Ma fille est très enthousiaste à l’idée de m’y voir. Elle connaît l’opération, et elle m’a promis d’essayer de faire quelque chose avec son école. Vincent Langendries devrait faire un défi sportif autour de l’opération. Toute la famille va participer, finalement ! (rires)
Autre nouveauté, ce seront deux femmes dans le trio…
Ca va changer la vie de Cyril Detaeye. Il va souffrir… Je connais bien Sara et Cyril, et ce sont des personnes qui semblent facile à vivre, et qui ne se prennent pas la tête. Et on aime tous les trois faire la fête. Je ne me fais pas de soucis à ce point de vue-là.
Vous allez devoir gérer la technique pour la radio. Du stress ?
J’en ai déjà un peu fait lors de mes études sur Radio Campus à l’ULB. Et quand je suis arrivée, en 2001, à la RTBF, j’ai fait un peu de radio aussi à Liège. Ce n’est plus mon média quotidien, mais je vais être formée pour être prête. Et déjà quand je suis dans le «5@7» avec Cyril, lui est à Mons et moi à Bruxelles. Je dois me connecter moi-même…
2016, l’année «Ophélie Fontana» ?
Je suis journaliste et assez curieuse de nature. Avec les J.O., ça fait une année riche et variée, et ça me permet de ne pas tomber dans la routine. La RTBF me permet de tout faire, tout en restant dans mon ADN qui est le journalisme. Le sport et «L’image de l’actu», en radio, ça reste dans le journalisme. Là, avec « Viva For Life », ce sera un peu différent, mais il y a la cause derrière, et j’ai envie de participer. Je vous rassure, je n’irai pas faire demain un «Secret Story», ni ce genre de téléréalité pour rester à la télé…
L’opération fait décupler le capital sympathie des animateurs auprès du public. Vous y avez pensé ?
Pas tellement. Mais être plus proche des gens et plus «humaine», je trouve l’idée pas mal. Et pour l’info, je pourrai aussi peut-être drainer un autre public. C’est une forme d’échange. Le but est avant tout de représenter la RTBF et d’être fier de montrer ce qu’on fait. Casser le vernis… Sortir d’une case peut-être un peu trop figée.
Vincent Langedries pourrait faire une apparition ?
Évidemment. Il est déjà venu dans le Cube avec moi. Il a déjà fait les précédents défis sportifs… Si je suis là, il n’y a vraiment pas de raison qu’il ne revienne pas. Quand j’ai des projets, c’est toujours la personne à qui j’en parle, et il était aussi très enthousiaste. Par rapport à nos parcours respectifs, on ne se freine pas. C’est la force de notre couple. On s’encourage toujours l’un et l’autre. Il m’a d’ailleurs dit «Je te vois bien dans Viva For Life, c’est tout à fait pour toi!»
Vous rêvez déjà à un nouveau record ?
Ce serait bête que l’année où j’arrive, il n’y a plus de record, alors que pendant les 3 années précédentes… (rires) Les temps sont durs, et ce sera très bien de faire jeu égal. Je rentre dans le Cube gonflée à bloc pour dépasser les 3 millions d’euros.
Entretien : Pierre Bertinchamps
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