Ophélie Fontana : «Les chasseurs me font rêver» (interview)

Ophélie Fontana : «Les chasseurs me font rêver» (interview)

La présentatrice du «15 minutes» sera aux commentaires du défilé militaire du 21 juillet, dès 15.00 sur La Une. Un exercice inhabituel pour la journaliste qui avoue avec une passion pour les F-16 et les Alpha Jets. Rencontre.

Vous avez un point commun avec le Roi Philippe. Ce sera votre deuxième défilé du 21 juillet…

(Rires) L’an passé était une très grande journée pour lui, avec son accession au trône, et pour nous c’était une toute nouvelle façon de présenter et commenter l’événement. Tant pour lui que pour moi, cette fois, on sera un peu rôdé à l’exercice. Ce sera un peu moins spectaculaire que l’an dernier, où il y avait un grand marathon d’antenne qui a marqué les esprits.

Sans cette dimension émotionnelle, le commentaire sera abordé différemment ?

Je pense que l’aspect militaire reviendra aux avant-postes. Pour ma part, je m’y suis préparée de la même manière. Le fait de l’avoir commenté déjà une fois, je serai moins dans l’inconnu. Même si c’est un défilé des forces armées, on mettra aussi en évidence le coté humain, et on apportera un peu de légèreté. C’est un peu pour ça que j’ai été choisie pour le commentaire, amener une autre dimension et une autre touche. Le dispositif sera le même, avec un plateau installé sur la Place des Palais. On restera à l’antenne après la retransmission officielle, justement pour ne pas se focaliser sur le militaire. C’est la Fête nationale, et on ne manquera pas d’aller prendre la température auprès des citoyens qui se déplacent et viennent à la Fête au parc. Le 21 juillet est plus une journée festive que militaire !

Commenter depuis un plateau de télé, c’est plus difficile que dans une cabine ?

C’était mon souhait qu’on ait la même disposition. J’ai des écrans de contrôle sur le plateau-studio, mais le fait d’être en situation, de sentir l’ambiance et de capter l’atmosphère est un plus pour le faire vivre aux téléspectateurs. Je vais pouvoir me retourner, voir comment réagissent les spectateurs… C’est un avantage. Je ne me verrais pas faire l’exercice enfermée dans une cabine…

Les retours étaient bons, l’an dernier, sur cette nouvelle façon d’aborder le défilé ?

Si on m’a demandé de recommencer, c’est que le public était satisfait. Des échos que j’ai eu, que ce soit au sein de la RTBF ou même des personnes de l’Armée qui ont travaillé sur le projet, le bilan était positif. On a réussi le pari de pouvoir rester sérieux avec un autre ton, plus léger. Je suis contente d’avoir pu relever le défi.

Vous avez potassé les chars, les camions, les uniformes ?

Je me suis un peu replongée dans les dossiers. Les trois-quarts du défilé, c’est toujours un peu la même chose, donc je me rappelle un peu de la version 2013. Chaque année, les organisateurs mettent l’accent sur l’une ou l’autre partie des forces armées. Cette année, ce sera autour des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale.

Quelle est la partie qui vous plaît le plus ?

J’adore le défilé aérien. C’est le plus impressionnant. C’est vraiment la partie que me fait le plus rêver. C’est pareil quand je regarde le défilé du 14 juillet en France.

Une femme qui commente un défilé militaire n’a pas posé des soucis au sein de l’Armée ?

C’était une première, mais je n’ai pas eu de remarques. Je pense qu’au sein de l’Armée, il y a une volonté d’afficher une modernité, du dynamisme et être tout simplement en phase avec son temps. D’ailleurs, l’année passée, c’était un souhait de l’Armée d’insister sur la présence des femmes, et on en avait accueillies sur le plateau. On doit absolument gommer ces clichés qui n’en sont plus vraiment. L’Armée n’est plus un monde de machos, même si les choses restent toujours conventionnelles et parfois un peu cadenassées.

Vous auriez fait un métier de l’armée ?

Quand j’étais petite, parfois quand on voyait des F-16 passer, mon père me demandait si je ne voulais pas être pilote de chasse, mais c’était de la boutade. L’aviation me fascine, c’est vrai, mais de là à en faire mon métier…

Entretien : Pierre Bertinchamps

Revivez ci-dessous en vidéo l’intégralité du feu d’artifice du 21 juillet 2013 :

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