Ophélie Fontana et Laurent Mathieu : «Un petit sourire, avec plaisir !»

Les deux journalistes de la RTBF se prêtent au jeu du poisson d'avril © Isopix

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01-04-2021 Mise à jour: 01-04-2021

Ophélie Fontana à 13 h, Laurent Mathieu le week-end : les visages de l’info télé à la RTBF préparent le 1er avril.

Si on vous dit «poisson d’avril», vous pensez à quoi ?

Ophélie : À mon enfance. À l’époque où on se collait des poissons dans le dos pendant la récré. On a tous fait ça, non ? Pour moi, ça a un petit côté nostalgique…

Laurent : Moi, je repense aux poissons d’avril de Jean-Claude Defossé. Le cheikh arabe qui voulait acheter l’Atomium pour le démonter et le ramener chez lui… Cela dit, je vous raconte ça, mais je n’étais pas né à l’époque !

À vous entendre, le poisson d’avril, c’est de l’histoire ancienne…

Laurent : Pas du tout ! Ça n’a rien de générationnel. On trouve aujourd’hui d’excellents poissons d’avril sur YouTube et les réseaux sociaux.

Et à la télé ?

Ophélie : Comme le bêtisier, il fait partie des traditions.

Laurent : Ces derniers temps, il y a pourtant eu débat. Les journalistes ont-ils encore le droit de lancer une fausse info alors que tant de fake news circulent déjà ? De mon point de vue, c’est un peu prendre les gens pour des imbéciles. Le 1er avril, personne ne nous en voudra de faire un poisson.

Ophélie : On est en Belgique, quand même ! On a le goût du surréalisme et de l’autodérision. Les gens l’attendent, notre poisson !

Même cette année, alors qu’on est encore en pleine crise sanitaire ?

Ophélie : Plus que jamais ! Les derniers mois ont été compliqués, mais il est temps de reprendre ses habitudes. Celle-là n’est pas mauvaise pour la santé. Au contraire. Ça nous ferait du bien de manger un bon petit poisson !

Laurent : Les derniers mois ont été très anxiogènes…

On vous l’a reproché ?

Laurent : Bien sûr. Mais nous nous sommes adaptés. Au début, les téléspectateurs avaient besoin de beaucoup d’infos sur la pandémie, on leur en a donné. Ensuite, ils en ont eu ras le bol, et on a rééquilibré les choses.

Ophélie : Je croise parfois des gens qui me disent : « Je ne regarde plus le JT parce qu’on ne parle que du covid. » Je leur réponds : « Si vous regardiez, vous verriez que ce n’est plus le cas ! » On continue évidemment d’informer sur la crise, mais on consacre aussi du temps à d’autres choses, parfois plus légères. Et quand on peut y ajouter un petit sourire, c’est toujours avec plaisir !

Cet article est paru dans le Télépro du 01/04/2021