On en sait un peu plus sur l’homme armé qui a interrompu le JT aux Pays-Bas jeudi soir (vidéo)

On en sait un peu plus sur l'homme armé qui a interrompu le JT aux Pays-Bas jeudi soir (vidéo)
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Il s’appelle Tarik Z., et était muni d’un pistolet factice selon la police néerlandaise.

Un homme muni d’un pistolet factice a provoqué l’interruption jeudi soir des programmes de la télévision publique néerlandaise alors qu’allait débuter le journal de 20h00, exigeant de passer à l’antenne pour des motifs encore non élucidés avant d’être maîtrisé par la police.

Il s’agit d’un jeune homme de 19 ans, originaire d’une localité proche de Rotterdam. Il est soupçonné de privation illégale de la liberté, de menaces et de détention d’armes. Les autorités néerlandaises n’ont pas souhaité s’exprimer sur les raisons qui ont pousé Tarik Z. à agir de la sorte.

Un collectif de hackers ?

Habillé d’un costume noir, d’une chemise blanche et d’une cravate sombre, portant des lunettes, l’homme avait en main ce qui ressemblait à un pistolet équipé d’un silencieux, peut-on voir dans une vidéo de près de cinq minutes mise en ligne sur le site de la télévision publique néerlandaise (NOS).

Il a dit représenter un « collectif de hackers ». Selon la NOS, l’homme a menacé avec son arme un garde de la sécurité et demandé à être emmené sur le plateau du journal de 20h00. Il a finalement été conduit sur un autre plateau, où la scène a été enregistrée.

Il a agi seul

Le bâtiment de la télévision ayant été évacué, le journal de 20h00 qui était sur le point de commencer n’a donc pas débuté.

« Le suspect avait une fausse arme impossible à distinguer d’une vraie », a indiqué la police néerlandaise, soulignant que le suspect n’avait pas d’antécédent.

Une enquête a été ouverte et le domicile du suspect à Pijnacker (ouest) faisait l’objet d’une perquisition dès jeudi soir.

«Sur base des informations dont nous disposons, l’homme a agi seul », a assuré le ministre néerlandais de la Justice et de la Sécurité Ivo Opstelten.

Des propos énigmatiques

L’homme a brièvement pris en otage un employé de la NOS, invisible à l’écran dans la vidéo, avec lequel il s’est entretenu durant quelques minutes.

S’exprimant de manière sibylline, l’homme a demandé à passer à l’antenne: « les choses qui vont être dites sont d’importance mondiale.

Nous avons été engagés par les services secrets et nous avons entendu des choses qui mettent la société actuelle en doute. Et nous allons les révéler maintenant », a-t-il dit.

Au moment où la police a lancé l’assaut, l’employé de la NOS avait réussi à quitter le studio. Dès que les policiers néerlandais y ont pénétré, arme au poing, l’homme a lâché son revolver et levé les mains en l’air.

Selon l’agence de presse ANP, il avait au moment de son irruption remis une lettre à la rédaction dans laquelle il disait : « il y en a encore 5 plus 98 hackers qui sont prêts à lancer une cyber-attaque ».

Il a en outre assuré que huit « lourds explosifs » contenant des matériaux radioactifs avaient été placés à travers le pays. Ils exploseraient, a-t-il assuré, s’il ne pouvait pas intervenir à la télévision.

Julien Vandevenne (avec Belga)

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