Odile Vuillemin : «Je suis attirée par les rôles puissants» (interview)

Odile Vuillemin : «Je suis attirée par les rôles puissants» (interview)
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Quelques mois mois après son départ de «Profilage», elle revient ce lundi à 20h55 dans «Entre deux mères», un thriller unitaire diffusé sur TF1.

Alice, 4 ans, disparaît sur une plage. Déclarée noyée, l’enfant n’est pas retrouvée. Onze ans plus tard, Sarah, sa mère, n’a jamais réussi à faire son deuil. Un jour, elle pense la reconnaître et découvre l’impensable : Alice a été kidnappée par une femme qui l’a élevée comme sa propre fille…

Odile Vuillemin, qui incarne Sarah, revient sur ce tournage intense…

Qu’est-ce qui vous a plus dans ce projet ?

J’ai trouvé l’histoire saisissante. J’ai pris le temps de la réflexion avant d’accepter le rôle de Sarah car il s’agit d’un personnage complexe que je n’avais pas encore exploré. Je fonctionne aux coups de cœur et ce personnage m’a tout de suite semblé fascinant. Femme de défi, je suis toujours attirée par les rôles puissants.

Comment vous êtes-vous préparée ?

J’opère à chaque fois un méticuleux travail en amont. J’ai besoin de m’imprégner au maximum de la narration. «Entre deux mères» est l’adaptation d’un scénario anglais signé Chris Lang. Je suis donc partie pour Londres durant un mois. J’ai récupéré la version originale basée sur un 3×52’, qui est une mine d’or. Les Britanniques ont la faculté d’extrêmement bien détailler les émotions à travers les didascalies. Me plonger dans la version anglaise fut d’une grande richesse et m’a permis de nourrir mon personnage. Ensuite, j’ai rencontré Chris Lang. Nous avons beaucoup discuté de notre vision du personnage. J’ai également fait appel à une coach sur place. Enfin, je me suis lancée dans un travail de dissection et j’ai fait appel à mon imaginaire pour apprivoiser Sarah.

Justement, qu’est-ce qui vous touche le plus chez elle ?

Sa force de caractère, envers et contre tout, et l’intime conviction depuis toujours que sa fille n’est pas morte. Peut-on faire le deuil d’un enfant disparu sans avoir retrouvé son corps, sans même une sépulture ? Je ne pense pas. Si son mari a préféré penser qu’Alice était décédée pour ne pas sombrer, Sarah a toujours été convaincue du contraire. L’instinct d’une mère est toujours le plus fort. Comme dans toute séparation douloureuse, on cherche toujours à se raccrocher à l’espoir, même s’il est infime. On a souvent tendance à se figer dans le passé pour se nourrir de ses souvenirs et refuser d’avancer. Mère de deux autres enfants, Sarah est en «mode automatique». Elle essaie de garder le cap, même si une partie d’elle-même s’est envolée avec Alice. Sa cicatrice n’a jamais pu se refermer. Dans le même temps, elle ne peut s’empêcher d’être rongée par la culpabilité. Si elle n’avait pas quitté Alice des yeux quelques secondes, le drame aurait-il pu être évité ? Cette question la hante toujours. Lorsqu’elle pense avoir reconnu sa fille à la sortie d’un centre commercial, tout le monde la croit folle tant la situation est surréaliste, mais sa ténacité force l’admiration et les tests ADN finissent par lui donner raison…

«Entre deux mères», à voir ce lundi 27 mars dès 20h55 sur TF1

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