Noémie Schmidt («Les Vétos») : « J’ai élevé des rats !»

Carole Franck, Clovis Cornillac, Noémie Schmidt et... son rat © RTBF/Les films du 24/France 3/Roger Do Minh/Athena Films

À 31 ans, Noémie Schmidt (« L’Étudiante et Monsieur Henri») incarne une jeune vétérinaire de campagne au côté de Clovis Cornillac, dans «Les Vétos», à découvrir ce lundi à 20h25 sur La Une.

Au cœur du Morvan, Nico (Clovis Cornillac), dernier véto du patelin, se démène pour sauver ses patients, sa clinique, et sa famille. Quand Michel, son associé, lui annonce son départ à la retraite, Nico sait que le plus dur est à venir. «T’en fais pas, j’ai trouvé la relève !»

Mais la relève, c’est Alexandra (Noémie Schmidt), diplômée depuis 24 h, brillante, misanthrope, et réticente à l’idée de revenir s’enterrer dans le village de son enfance. Nico parviendra-t-il à la faire rester ? Réponse lundi sur La Une, devant «Les Vétos», la comédie de Julie Manoukian.

Noémie Schmidt, vous incarnez Alexandra, la jeune vétérinaire. Comment êtes-vous arrivée dans ce projet ?

Le plus simplement du monde : j’ai reçu le scénario, je l’ai lu, il m’a plu et je suis allée passer les essais. Quand j’ai su que j’étais prise, j’ai été folle de joie. À ma connaissance, il n’y avait encore jamais eu de film sur les conditions de vie et de travail des vétérinaires de campagne.

Comment incarne-t-on un vétérinaire ?

J’ai grandi dans une petite ville de montagne en Suisse, avec une maman biologiste, passionnée par le vivant. J’ai pu, enfant, observer et connaître énormément d’espèces différentes d’animaux et de plantes. Et j’ai appris au contact des vétos qui nous accompagnaient sur le tournage. Un animal malade dans une ferme, c’est une contrariété affective mais surtout un manque à gagner. Il faut donc le secourir au plus vite. Ce qui exige que dans les campagnes, les vétérinaires soient disponibles 24 heures sur 24. Ils sont à la fois soignants et psychologues. Leur boulot, au même titre que celui des médecins, relève du sacerdoce.

Pour interpréter Alex, vous alliez devoir vivre avec un rat. Cette perspective vous a-t-elle effrayée ?

Rien de cela. Il se trouve que je les aime beaucoup. Quand j’étais petite, j’en ai élevé pas mal. J’en ai eu jusqu’à douze en même temps. Ce sont des animaux très affectueux, très intelligents et très propres. Avant d’entamer le tournage, j’ai suivi des vétérinaires pendant quelques jours. Nous sommes allés soigner un taureau souffrant d’une pneumonie, vacciner des veaux, endormir des chats, perfuser des chiens.

Ce tournage a-t-il modifié l’image que vous aviez des vétérinaires de campagne ?

À dire vrai, je n’avais aucune image préconçue. Mais les avoir rencontrés pour ce tournage m’a inspiré du respect. Ils travaillent par tous les temps, dans le froid et la boue. Leur métier est très physique, fatigant et technique. Pour l’exercer, il faut avoir d’immenses connaissances scientifiques et médicales, mais aussi un grand sens pratique. Il est encore plus délicat pour les femmes qui doivent s’imposer dans un milieu essentiellement masculin.

Cet article est paru dans le Télépro du 7/4/2022

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