Niels Schneider («Le Monde n’existe pas» sur Arte) : «Une confiance aveugle !»

« Je commence un tournage dans un corps qui n’est pas le mien », souligne Niels Schneider © Arte/Sarah ALCALAY
Aurélie Bronckaers
Aurélie Bronckaers Journaliste

Le comédien de 37 ans s’est confié à Télépro lors du dernier Festival Séries Mania, à Lille.

Adaptée du roman (2020) de Fabrice Humbert, la minisérie en quatre épisodes « Le Monde n’existe pas » (ce jeudi à 20h55 sur Arte) retrace l’enquête d’Adam Vollmann, journaliste d’un grand quotidien, sur une affaire de meurtre à Guerches-sur-Issoire (Indre-et-Loire), son village natal. Rencontre avec Niels Schneider, son interprète.

Quelles ont été vos premières impressions à la lecture du scénario ?

Réduite à des mots, la série est difficile à comprendre. Elle est très cérébrale. J’ai donc accordé une confiance aveugle au créateur, Erwan Le Duc, qui m’a accompagné avec bienveillance. J’ai alors dû me créer mon propre film et trouver une certaine intériorité. Un défi de taille !

Interpréter un personnage aussi complexe qu’Adam est aussi un véritable challenge !

En effet, Adam est un individu aux multiples facettes. Il n’est ni un héros, ni un personnage attachant. Ni même séduisant… J’ai travaillé ma voix pour traduire son vécu, sa personnalité, sa psyché.

Une préparation physique était nécessaire…

Quelques mois avant le tournage, Erwan m’a dit : « Il faut que tu te sculptes un corps ! » (Rires) Travailler le physique était important, car cela raconte un passé. Chez Adam, cela explique son besoin de maîtrise et sa violence, qu’il canalise par le sport. Le développement de sa silhouette permet aussi de mettre en contraste l’enfant martyrisé qu’il était et l’homme qu’il est devenu.

Votre filmographie offre un large panel d’interprétations. Est-il plus facile de jouer un introverti qu’un extraverti ?

Si mes personnages sont aussi différents, c’est un hasard total. J’éprouve autant de plaisir à jouer un extraverti, qui me permet de me lâcher, de tout oser et d’être dans la démesure, qu’un introverti, où je peux être en totale intériorité, beaucoup plus trouble.

Cet article est paru dans le Télépro du 19/9/2024

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