Nicole Ferroni : «Je suis plus sereine après ce voyage»
Ce mardi à 21h dans «Nos terres inconnues», l’humoriste a suivi Raphaël de Casabianca au large du Finistère, sur les îles de la mer d’Iroise.
Ce troisième rendez-vous de «Nos terres inconnues» part à la découverte d’Ouessant, une île sur laquelle vivent huit cents habitants isolés du continent.
Rêviez-vous de participer à cette émission ?
Je n’en rêvais pas, mais j’ai été heureuse qu’on me le propose. Comme j’ai la phobie de l’avion, il m’aurait été impossible de partir à l’autre bout du globe. C’était donc super de vivre cette expérience sur le territoire français. Et même si je n’ai pas mangé d’insectes ou dormi dans une hutte, j’ai vraiment eu l’impression d’être au bout du monde !
Voyagez-vous toujours avec Monique ?
Oui, je ne me sépare jamais de ma petite chienne. D’ailleurs, je suis en confinement avec elle !
Étiez-vous contente de partir en Bretagne ?
Habitant près de Marseille, j’espérais secrètement une destination en bord de mer. La mer d’Iroise et la Méditerranée n’ayant rien en commun, j’étais donc contente de découvrir l’île d’Ouessant. J’ai été dépaysée par le paysage, mais aussi sur le plan humain. Sur cette petite île de 4 km sur 8, la structure n’est pas du tout la même que celle de ma ville. C’était vraiment un voyage en terres inconnues car même si j’étais en France, j’ai découvert et apprécié des façons de faire, des modes de vie et des structures sociales que je ne connaissais absolument pas.
Êtes-vous d’un naturel «grignoux» (grincheux) ?
(Rire) Non, pas trop. C’est marrant parce que, à l’image de Monique qui, toujours trop enthousiaste, veut jouer avec les autres chiens alors qu’eux n’en ont pas forcément envie, je suis beaucoup plus exubérante et plus volubile que les Ouessantins qui sont très pudiques. Leur sens du lien social est une qualité que j’espère posséder et, en tout cas, que je souhaite cultiver. Leur faculté à rester attentif aux autres est aussi très forte. Au début, ils peuvent paraître assez froids alors que finalement, durant toute la semaine, ils se sont montrés tellement attachants que nous avons eu du mal à nous quitter.
Que retiendrez-vous de ce voyage ?
Bizarrement, la période de confinement actuelle fait écho à ce que j’ai vécu à Ouessant. Sans dire qu’ils ont l’habitude d’être confinés, avec le recul, ce qu’ils m’ont appris m’aide à vivre plus sereinement cette période de pandémie. Les Ouessantins font preuve de beaucoup de bon sens et j’ai l’impression que les scènes de panique vues sur le continent, où les gens se sont précipités pour remplir des caddies sans se préoccuper d’autrui, seraient impossibles à Ouessant. J’ignore de quelle façon ils vivent le confinement. Je me demande si être sur cette île les protège ou s’ils se sentent encore plus isolés. Je me rassure en sachant qu’ils sont habitués à vivre dans une sorte de cercle fermé.
Cet article est paru dans le magazine Télépro du 2/4/2020
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