Nicolas Gob («L’Art du crime») : «Antoine s’adoucit»
Dès ce lundi à 21h10, France 2 diffuse la sixième saison de «L’Art du crime», une série qui combine habilement enquête policière et histoire de l’art.
Le nouvel épisode de lundi est consacré à une toile d’Édouard Manet. On y retrouve avec plaisir l’acteur belge Nicolas Gob (40 ans) dans le rôle récurrent du flic Antoine Verlay.
Ressentez-vous toujours le même bonheur à incarner Antoine Verlay ?
Oui, car pour chaque épisode, ce bonheur commence par l’originalité et l’inventivité du scénario. Au fil des saisons, les auteurs imaginent des fictions extrêmement bien ficelées. L’efficacité des histoires avec, en parallèle, la romance entre les deux protagonistes, fonctionne de mieux en mieux. Au niveau de la lecture comme de la résolution, cette série est de plus en plus fluide. Le plaisir de la jouer régulièrement est d’autant plus fort que chaque épisode nous propose des situations surprenantes et variées.
Cet épisode est consacré à «Chez Tortoni», une toile signée Manet. Connaissiez-vous ce peintre ?
Sans être un connaisseur averti, j’avais déjà vu quelques-unes de ses toiles. Mais grâce à cet épisode, j’ai surtout découvert cette histoire incroyable, mais vraie, du vol de Boston en 1990. Non seulement le tableau n’a jamais été retrouvé, mais aux États-Unis, une récompense est toujours offerte pour le récupérer.
Votre personnage évolue-t-il dans cette nouvelle saison ?
Oui et son évolution sur le plan sentimental est intéressante car le public la souhaitait vraiment. Incarner ce caractère moins dur et moins fermé est agréable pour tout le monde, à commencer par moi-même. Au départ, je ne partageais aucun point commun avec la personnalité d’Antoine et l’adoucir permet de l’attirer un peu vers moi, ce qui fait du bien.
Contrairement à votre personnage, êtes-vous sensible à la peinture ?
Dans chaque épisode, Antoine est obligé de s’intéresser à l’œuvre évoquée et acquiert des connaissances dans ce domaine. Mais il ne ressent aucune émotion devant une toile, ce qui n’est pas mon cas. Sans être spécialiste, j’adore contempler des tableaux de maître.
Dans la série, quel est celui qui vous a le plus touché ?
Je suis resté scotché devant «Le Radeau de La Méduse», de Théodore Géricault, qui était au cœur d’une précédente intrigue. Ce tableau m’a vraiment émerveillé.
Aimeriez-vous que les auteurs consacrent un épisode sur un peintre en particulier ?
Oui, les toiles de Soulages me parlent «à mort». Leurs déclinaisons sur le noir sont si sublimes qu’elles me vont droit au cœur. C’est un peintre incroyable !
Cet article est paru dans le Télépro du 8/12/2022
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