Nicolas Duvauchelle : «Je comprends le désenchantement vis-à-vis de l’Europe»
Dans le téléfilm «La Forêt d’argent», Nicolas Duvauchelle incarne un jeune banquier ambitieux. À l’occasion de la diffusion inédite du téléfilm, ce vendredi soir sur Arte, l’acteur de 39 ans s’est confié à Télépro. Il nous parle de son personnage, tiraillé entre la réalité de son métier et celle du quotidien, et de ses désillusions de l’Europe.
Dans le personnage de David, quels sont les éléments qui ont retenu votre attention ?
J’ai beaucoup aimé l’histoire de ce bureaucrate qui prend conscience de l’énorme fossé entre les impératifs de son métier de banquier et la réalité de la vie des habitants au quotidien. Le film évoque le désenchantement des gens vis-à-vis de l’Union européenne. Un sentiment que j’ai moi-même très fortement ressenti.
Comment percevez-vous cette confrontation entre l’univers de la finance et le monde réel ?
Cette fiction met justement le doigt sur ce dysfonctionnement entre les discours sur l’Europe et cette violence financière. Les instances européennes prennent des décisions en injectant beaucoup d’argent pour les appliquer, mais, en fin de compte, ce ne sont pas les personnes dans le besoin qui en profitent.
Quelle vision avez-vous de l’Union européenne ?
Plus jeune, on m’a vendu l’Europe comme un projet généreux qui promettait des grandes mesures sociales capables d’améliorer la vie des citoyens. Aujourd’hui, cette union est, comme les États-Unis, devenue juste un marché basé sur le profit.
Extrait d’une interview parue dans Télépro du 7/11/2019
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