Napoléon se raconte en feuilleton sur La 1ère
Durant cinq semaines, Franck Istasse revient sur les dernières années de l’empereur.
2021 est l’année de Napoléon ! L’empereur est décédé le 5 mai 1821. On commémore donc le bicentenaire de sa mort. À Liège, une exposition lui est consacrée à la gare des Guillemins («Napoléon, au-delà du mythe», jusqu’au 9 janvier 2022).
La RTBF propose jusqu’à la fin du mois de mai, un feuilleton radiophonique inédit sur La 1ère, réalisé par Franck Istasse et Pierre Devalet, «Napoléon, le crépuscule de l’Aigle». Des Cent-Jours jusqu’à la mort de Napoléon : des années cruciales pour comprendre l’installation durable de la légende napoléonienne dans les siècles suivants.
«Ce n’est pas une réécriture de l’histoire de Napoléon», explique Franck Istasse. «Ce sont les dernières années de sa vie, et on se rend compte que sur 5 ou 6 ans, on n’aurait plus jamais entendu parler de lui malgré tout ce qu’il a fait d’incroyable et d’étonnant auparavant.» La série démarre sur la campagne des Cent-Jours et Waterloo, en 1815. Napoléon n’a plus le soutien de la France, ni de l’Europe…
Le feuilleton a été réalisé avec quatre historiens, parmi les meilleurs spécialistes du premier Empire : Thierry Lentz, Emmanuel de Waresquiel, Pierre Branda et Charles-Éloi Vial. Chaque épisode dure 54 minutes, et sera diffusé dans l’émission «Un jour dans l’histoire», dès ce vendredi 30 avril, à 13h30, sur La 1ère.
«Le traitement de la fin de vie de Napoléon sera contrasté», ajoute le journaliste. «On essaie de montrer que ce n’est pas un Demi-dieu, mais juste un homme qui n’a pas fait que des choses extraordinaires, et certainement durant ses dernières années. On explique bien que Waterloo est une catastrophe pour la France et une mauvaise décision de sa part. C’était même égoïste… Il faut savoir déconstruire le mythe, et c’est ce qu’on fait. Il faut reconnaître aussi que son héritage, chez nous, est incroyable. Il y a un côté lumineux et un côté sombre chez Napoléon. L’un ne va pas sans l’autre…»
Malgré la qualité de la série, et l’universalité du sujet, il y a peu de chances que d’autres radios francophones ne reprennent la diffusion de cette collection, surtout en France, et pour cause… «Les Français n’ont pas besoin de nous pour parler de Napoléon ! Par contre, ils n’arrivent pas à prendre du recul par rapport à ça. Si on écoute des contemporains de la politique française, Waterloo est un « échec magnifique » ou une « défaite grandiose ». Je serai curieux de voir ce que les médias français vont faire !», conclut le patron de La 1ère.
Dès ce vendredi 30 avril, la série «Napoléon, le crépuscule de l’Aigle» est disponible en intégralité sur Auvio en podcast si vous ne savez pas attendre cinq semaines…
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