Nadia Roz : «Rire pour dédramatiser»

« Avec Iliès, nous nous sommes vite adoptés dans une chaleureuse relation frère-sœur », souligne la comédienne © Ch. Lartige/Prod/FTV
Nicole Real Journaliste

La Une propose, lundi à 20h15, «Ness et Rayan». Une enquête policière inédite qui, en cas de succès d’audience, deviendra une série récurrente.

Ness, femme flic chevronnée, se fait chiper son portefeuille par Rayan, un jeune délinquant sympathique et beau parleur. Condamné à une peine d’intérêt général dans un commissariat, il se retrouve aux côtés de Ness… L’humoriste et comédienne Nadia Roz (45 ans) endosse le rôle de la flic stressée et efficace.

Pourquoi le personnage de Ness vous a-t-il séduite ?

Pour sa force et sa vulnérabilité. Ness exerce un métier qui oblige à s’imposer et, en même temps, elle est confrontée dans sa vie privée à une situation inattendue et difficile. Pour faire front, elle change sans cesse d’attitude. Parfois, pour ne pas sombrer et se sortir la tête de l’eau, elle utilise son sens de l’humour.

Quelle touche personnelle avez-vous apportée à Ness ?

Mon côté monstre sous-marin ! Je lui ai donné mon énergie et mon sens de l’humour, qui peut aussi révéler une certaine forme de désespoir. Lorsque la vie est trop difficile, arriver à en rire est une manière de dédramatiser la situation. Cette philosophie m’est fondamentale.

Avoir rejoint un groupe de rap vous a-t-il aidée à établir une vraie complicité avec le jeune Iliès Kadri (28 ans) ?

J’étais très jeune lorsque j’ai participé au groupe de rap et l’expérience a été trop brève pour me laisser des traces. C’est plutôt le théâtre et les tournages qui m’ont appris à créer une petite famille de comédiens avec des liens d’amitié ou de fraternité. Avec Iliès, nous nous sommes vite adoptés dans une relation frère-sœur chaleureuse.

Vous êtes actuellement en tournée avec votre seule en scène, « La Fille du 7ème ». Le contact avec le public vous est-il indispensable ?

Me confronter à l’énergie du spectacle vivant et à la création est très important. Chaque représentation nous oblige à chercher en permanence à améliorer le spectacle. Contrairement à la fiction où on est le moussaillon aux ordres d’un capitaine, dans un seul en scène, on est seul maître à bord de son bateau. Choisir entre l’un ou l’autre est impossible, j’ai besoin des deux.

Seriez-vous partante pour jouer Ness dans une série au long court ?

Je ne souhaite que ça ! Tout dépend des audiences réalisées par ce pilote. Je suis ravie que les téléspectateurs belges le découvrent avant les Français car le public belge est généreux et bienveillant. Il est aussi exigeant avec des points de vue artistiques toujours intéressants. 

Cet article est paru dans le Télépro du 24/4/2025

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