MST, retour en force

Un tabou persiste du côté des médecins généralistes, première source d'accès aux soins © Getty Images
Alice Kriescher Journaliste

Chlamydia, gonorrhée, syphilis ou encore HPV. Les infections sexuellement transmissibles (IST) sont en hausse en Belgique.

Ce vendredi à 19h50 sur RTL-TVI, jour de la fête des amoureux, le magazine «Reporters» aborde un sujet intime et inquiétant. Les maladies sexuellement transmissibles (MST), également appelées infections sexuellement transmissibles (IST), touchent de plus en plus de Belges. Symptômes peu visibles et conséquences parfois graves, sommes-nous suffisamment sensibilisés à la question ?

Sortez (toujours !) couvert

Ce n’est pourtant pas faute de le répéter depuis de nombreuses années, pratiquer l’acte sexuel sans se protéger est dangereux voire mortel. Le présentateur français Christophe Dechavanne en a même fait un slogan dans les années 1980 pour illustrer son combat contre le sida : «Sortez couverts !». Comprenez, mettez un préservatif avant de connaître quelqu’un bibliquement.

Cependant, quatre décennies plus tard, il semblerait que ce message soit tombé dans les oubliettes à l’instar du disco. «Le nombre de cas d’IST grimpe de manière alarmante en Belgique, comme dans le reste du monde», prévenait le KCE, le Centre Fédéral d’Expertise des Soins de Santé, en mars 2019.

Et les chiffres ont de quoi refroidir une libido franchement fougueuse. «L’infection à la chlamydia, diagnostiquée principalement chez des femmes jeunes, représente la moitié des nouvelles IST», précise la RTBF. «Ainsi, chez nous, en 2002, on recensait 46 cas de syphilis. En 2016, 943 cas. Le nombre de cas de chlamydia est passé de 9,1 pour 100.000 habitants en 2002, à 60,1 pour 100.000 habitants en 2016.»

Même son de cloche du côté de l’Organisation mondiale de la santé : «Chaque jour, il y a plus d’un million de nouveaux cas d’infections sexuellement transmissibles dans le monde. Les quatre infections les plus répandues parmi les personnes âgées de 15 à 49 ans sont lachlamydia, lagonorrhée, lasyphilisetla trichomonase».

Pour se prémunir des différentes IST qui peuvent causer, entre autres, des complications durant une grossesse, la stérilité, une inflammation pelvienne ou encore, dans le cas du virus du papillome humain, un cancer qui tue 266.000 personnes par an, pas de secret : promouvoir la prévention, se faire dépister lorsque l’on a eu un rapport à risque et utiliser un préservatif (masculin ou féminin !).

Bon à savoir

Le site très complet depistage.be vous permettra de tout savoir sur les démarches à suivre si vous désirez vous faire dépister.

Pour avoir accès à la fin de cet article, rendez-vous dans le magazine Télépro paru le 6 février 2020

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