MotoGP au départ : qui après l’ère Rossi ?

Le Français Fabio-«El Diablo»-Quartararo remet son titre en jeu sur une Yamaha nécessitant de sérieux réglages (ici testée en Malaisie début février) © Isopix

La saison 2022 de Grand Prix moto commence ce week-end au Qatar et sur Tipik. Avec quelques nouveautés, mais surtout un absent de taille !

À peine quatre mois après le dernier tour de piste de 2021 à Valence, les choses sérieuses reprennent pour les bolides à deux roues. Au Qatar, ce premier week-end de mars, cette discipline entre dans une nouvelle ère : celle sans Valentino Rossi !

Présent sans interruption dans les paddocks depuis 1996 et dans la catégorie-reine depuis 2000 (sept titres de champion du monde !), l’Italien est une légende. S’il était quelque peu rentré dans le rang ces dernières années (il n’a terminé que 18e du classement final 2021), l’aura du plus célèbre numéro 46 de l’histoire n’a jamais faibli, sans doute grâce à ses 115 GP remportés durant sa riche carrière.

Show must go on !

2022 compte son lot de nouveautés. Le calendrier passe désormais par vingt-et-un circuits (treize en Europe) en incorporant une épreuve à Iitti, en Finlande, et une seconde sur le circuit de Mandalika, en Indonésie, dès la mi-mars.

Une douzième team apparaît aussi sur la grille de départ suite à la séparation d’Aprilia et de Gresini. Aprilia Racing Team rejoint le rang des équipes usine tandis que Gresini s’associera à Ducati. Le constructeur italien sera d’ailleurs omniprésent avec huit motos en lice contre quatre pour Honda, KTM et Yamaha et deux pour Aprilia et Suzuki.

Côté nationalité des pilotes, cette domination italienne n’est «battue» que par les neuf pilotes espagnols, devant sept Transalpins, deux Français, autant d’Australiens et de Sud-Africains, un Japonais et un Portugais.

Qui coiffera les lauriers ?

La question est ouverte. Champion en titre, Fabio Quartararo, premier Français vainqueur final de la catégorie-reine, figure parmi les noms les plus cités. Toutefois, El Diablo n’a pas connu une préparation parfaite. La faute à une Yamaha ayant peu progressé. Il affiche toujours près de 10 km/h de moins en vitesse de pointe que les rivales de Ducati. Une déception pour le Tricolore qui, en fin de contrat au terme du championnat, avait laissé la porte ouverte à un départ…

Auteur d’une fin de saison 2021 en boulet de canon avec quatre victoires lors des six dernières courses, l’Italien Pecco Bagnaia, vice-champion en titre, pourrait en profiter. D’autant que sa Ducati, renforcée cet hiver, est crainte de tous. Le Transalpin refuse toutefois le statut de favori tant ses rivaux sont nombreux.

Mentionnons l’Espagnol Joan Mir (Team Suzuki Ecstar), champion du monde 2020 ; et son compatriote Marc Márquez (Repsol Honda Team), octuple champion du monde (125 cm 3 , Moto2 et six fois en MotoGP). Contrarié par les blessures depuis deux saisons, sera-ce l’année de sa résurrection ? Début de réponse dès ce week-end à Doha.

Cet article est paru dans le Télépro du 3/3/2022

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