Mossad : par la ruse tu fais la guerre
Les procédures du Mossad, l’agence du renseignement israélien, n’ont jamais été révélées. Ce mardi soir, à 20.50, France 5 rompt cette tradition du secret bien gardé en partageant les confessions d’ex-membres de cette puissante et mystérieuse organisation.
«Tu peux voler. Tu peux mentir. Tu peux te battre. Et dans certains cas extrêmes, tu peux tuer.» Voilà comment un ancien agent du Mossad résume sa mission au sein de l’une des agences les plus secrètes au monde. Dans le documentaire diffusé mardi soir sur France 5, «Mossad, l’histoire secrète d’Israël», des ex-patrons, dont la parole est rare, racontent le rôle décisif de ce puissant service de renseignement sur, par exemple, le dossier du nucléaire iranien…
Créé en décembre 1949, plus d’un an après la naissance de l’État d’Israël, le Mossad intervient aujourd’hui dans des missions spéciales de renseignements et de luttes antiterroristes hors des frontières israéliennes et sur les territoires palestiniens occupés. Si l’agence est aujourd’hui réputée pour ses assassinats, ses enlèvements et ses opérations spectaculaires, c’est seulement dix ans après avoir vu le jour que le Mossad est entré dans la cour des grands de l’espionnage. En 1960, le criminel de guerre nazi Adolf Eichmann, alors exilé en Argentine, est capturé par le commando Attila, composé d’agents du Mossad. «Ils le cueillent en pleine rue à Buenos Aires, le saoulent et l’exfiltrent en Israël à bord d’un vol commercial», raconte le journaliste israélien Yossi Melman au site Foreign Policy.
À l’époque de Rafi Eitan, qui fut engagé par Isser Harel, directeur de l’agence de 1952 à 1963, les candidats au Mossad étaient recrutés de façon très cinématographique. En 2019, le Mossad ne demande plus à ses futurs employés des prouesses physiques. C’est principalement leur personnalité qui est évaluée par une équipe de psychologues. Les différentes offres d’emplois s’effectuent aussi de façon beaucoup plus classique, par petites annonces et parfois même via une page Facebook.
Extrait d’un article paru dans Télépro du 21/11/2019
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