Mosimann : «Je n’étais pas sûr de revenir !»

Mosimann : «Je n’étais pas sûr de revenir !»
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Quatrième participation pour Mosimann sur le banc des coachs de «The Voice Belgique». En cinq années, les talents ont mûri avec l’émission.

 

 

Après votre pause de deux années, que pensez-vous du niveau des talents de «The Voice Belgique» ?

J’avais un peu peur, l’an dernier. La Wallonie, c’est très petit. Et chaque année, on trouve un noyau de candidats motivés qui se dit «il faut que j’y aille, il faut que j’essaie». Par exemple, Colin, c’est quelqu’un qui n’est pas connu, mais qui fait des scènes et des chœurs… Il n’était pas prêt pour faire «The Voice», et il a pris le temps pour se décider. Pour moi, c’est tout à fait loyal. Chaque saison, je suis surpris. C’est un truc de dingue.

Les talents sont plus mûrs ?

On est cinq ans après la 1re saison, et les ados de l’époque arrivent à l’âge où ils peuvent participer. Ils apportent de la fraicheur, avec des moments de télé assez dingues.

Vous sentez qu’il y a une génération ‘biberonnée’ à «The Voice» ?

Complètement. Que ce soit en Belgique, en France ou même en Hollande. J’ai d’ailleurs travaillé avec une fille qui a remporté «The Voice of Holland» (Maan de Steenwinkel, saison 6, en 2016, NDLR). Là-bas, on sent tout d’abord que c’est un concept qui vient de chez eux. Et du coté des talents, on sent qu’ils ont grandi avec. Là où nos rêves de gosses étaient de se retrouver sur scène, pour les jeunes, en 2017, c’est plutôt l’envie de faire «The Voice». C’est générationnel.

Pourquoi revenir après deux ans ?

J’ai fait beaucoup de tournées, ces cinq dernières années. Quand j’ai quitté l’équipe, à l’époque, j’avais dit «soit je le fais bien, soit je suis dessus à moitié !» Et dans ce cas-là, ce n’était pas intéressant. J’étais en Asie. C’était trop compliqué avec les horaires et les plannings. Honnêtement, je ne m’étais pas dit non plus que je reviendrai. J’avais besoin de temps, d’être en tournée et faire ma musique. Et ça a porté ses fruits. Quand je suis revenu dans « The Voice Belgique », il y avait une sorte de renouveau… Et je n’étais pas sûr de vouloir revenir pour cette 6e saison. C’est grâce à Marc Pinilla.

Vous avez aussi un peu mûri ?

Vous avez raison. Quand on vieillit, c’est normal de prendre de la maturité et de l’expérience. Je suis un peu moins fou qu’avant. Ca se traduit tant dans mes choix de talents que ma musique. Elle est plus assumée. Je sais où je vais. Et j’ai mis quelques années à savoir où j’allais…

Les coachs sont très jeunes cette saison…

Je ne me suis jamais autant amusé que cette année ! Avec mon pote, Marc, je savais que ce serait bien, mais là, avec Oli et Big Flo en plus… Que du bonheur ! Je leur ai proposé «The Voice» en déconnant au téléphone. Quand on y réfléchit, c’est super-cohérent…

 

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Que pensez-vous de la règle du «Talent volé sans limite» ?

C’est cruel, déplorable, vicieux et sadique. Paradoxalement, c’est audacieux télévisuellement.

Vous venez de sortir un single. Votre musique murit aussi ?

Clairement. C’est une chanson avec la voix d’un Irlandais, Joe Cleere, qui est un OVNI. Je travaillais sur le projet depuis un an, et au départ, c’était pour ma voix. Je n’étais pas convaincu. Je lui ai envoyé pour qu’il travaille dessus.

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Outre la Belgique, on vous a proposé d’autres versions de «The Voice» ?

Oui. mais je ne peux pas dire les pays… Pas forcément le concept de «The Voice», d’ailleurs. Sans donner de détails, je suis Franco-Suisse ! J’aurais adoré faire «The Voice» en suisse allemand (la Suisse n’a produit que 2 saisons de «The Voice of Switzerland» en 2013 et 2014, NDLR), par contre, en France, j’aurais un peu peur de la machine immense du programme sur TF1.

«D6bels on Stage» (La Deux) reste un bon souvenir ?

Oui, mais ce n’était pas vraiment de l’animation pure comme peut le faire Maureen Louys dans «The Voice». C’était plus de la discussion, du partage, on parlait de musique… Je travaillais aussi sur la programmation, et je me faisais parfois plaisir. C’était vraiment agréable.

Vous avez envie de recommencer ?

Non ! C’était très difficile. C’est un vrai métier, et je suis beaucoup plus à l’aise de l’autre côté, derrière les instruments.

Entretien : Pierre Bertinchamps

 

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