Le trio de potaches du «Morning Live», mené par Michaël Youn, signe son grand retour à la télé, vingt ans et douze kilos plus tard. À voir ce dimanche à 20h15 sur Plug RTL.
«Gooood Moooooorning !» hurlait Michaël Youn dans son mégaphone pour une émission de M6 devenue culte. À la sauce 2020, voici feu «Morning Live» recyclé en un spécial «Morning Night» (diffusé dimanche sur Plug RTL), doté d’un solide budget de production.
«Nous sommes douze kilos plus tard», résument Michaël Youn et ses deux fidèles «crétins», Vincent Desagnat et Benjamin Morgaine. «Nous avons prévu quelques petites madeleines de Proust et gardé le même esprit, mais l’idée est de revenir avec une création originale. Ce n’est ni un best of, ni une émission nostalgique, plutôt un comedy show», annoncent-ils.
Entourés de six amis comédiens, chanteurs et humoristes, l’acteur et réalisateur de 46 ans a orchestré des défis, des parodies (les tubes du grenier), le retour de Fatal Bazooka et des sketches. De quoi alimenter deux émissions qu’ils ont déjà enregistrées. «Nous avons cessé de jouer avec de la vraie bouffe», précise Vincent Desagnat.
Et Michaël Youn n’exhibera pas ses fesses ? «Il y a vingt ans, cela allait parce que j’étais mieux gaulé», commente l’intéressé. Et il n’était pas encore père, Seven (9 ans) et Stellar (1 an le 4 juillet), nés de son union avec Isabelle Funaro (ex-compagne de Pascal Obispo).
Claque matinale
Dès septembre 2000 et durant deux saisons, de 7 à 9 heures, Michaël Youn, Vincent Desagnat et Benjamin Morgaine se chargeaient de réveiller en direct les jeunes d’hier devenus les parents d’aujourd’hui. Si le studio ne payait pas de mine (seulement 9 m² de plateau), les délirants potaches dézinguaient à tout va entre deux flashes d’infos et des clips.
«Le pire que nous ayons fait, je pense, c’était de filmer un gars qui sortait d’un rendez-vous avec une prostituée et que nous avons félicité», avoue Michaël Youn.
Le trio dévoilait aussi l’envers du décor qu’il n’hésitait pas à massacrer par la même occasion. Le contrat était rempli : le téléspectateur arrivait de bonne humeur au boulot après avoir pleuré de rire devant sa télé. «Si nous avions su qu’autant de gens nous regardaient, nous n’aurions peut-être pas fait certains sketches qui m’ont moi-même scandalisé», avouait, en 2006, le trublion. «Mais le matin, il y a une espèce d’énergie et d’espoir. On peut être euphorique, au point d’avoir l’impression d’être ivre. C’est parce qu’on s’est levé très, très tôt !»
Le trio a eu carte blanche. «Vers la fin, nous tournions deux fins de sketches : celle officielle que nous donnions à la direction de M6, et celle que nous diffusions à l’antenne. Personne ne nous a jamais rien dit !», admit-il.
Cet article est paru dans le magazine Télépro du 25/6/2020