Le Conseil de déontologie journalistique a enregistré, l’an dernier, 133 plaintes, contre 150 en 2022.
Le Conseil de déontologie journalistique (CDJ) a enregistré, l’an dernier, 133 plaintes (contre 150 en 2022), ressort-il vendredi de son rapport annuel 2023. Une légère baisse que l’organe d’autorégulation attribue à l’application de son nouveau règlement de procédure, entré en vigueur en début d’année.
Le nouveau règlement prévoit le transfert des plaintes recevables aux médias disposant d’un service de médiation interne, pour un traitement en première ligne. Si le nombre d’interpellations enregistrées en 2023 auprès du CDJ (268) est conforme à la moyenne de ces dernières années, le ratio entre plaintes (en baisse) et demandes d’information (135 contre 107 en 2022) s’est inversé, observe l’organe d’autorégulation.
Il y a, là encore, un effet de l’application du nouveau règlement de procédure, avance le CDJ. Comme en 2022, une plainte sur quatre est irrecevable sur la forme. Parmi les 99 plaintes recevables formellement, 57 ont donné lieu à l’ouverture d’un dossier de médiation ou d’instruction (pour 58 en 2022).
Septante pour cent de ces plaintes proviennent de personnes directement citées ou mises en causes dans la production visée, renversant ainsi la tendance croissante des plaintes « citoyennes » déposées pendant la crise sanitaire. Bien que moins fréquentes (19% – pour 57% en 2021), ces plaintes « citoyennes » portent toujours sur la question du rapport à la vérité (Covid-19, guerre Israël-Hamas…), analyse l’organe d’autorégulation.
Pour le reste, le CDJ s’est autosaisi à 6 reprises en 2023, à chaque fois sur un problème de confusion entre publicité et information. Le nombre total de dossiers refermés sur solution amiable (23), plus élevé que les années précédentes (17 en 2022), résulte à la fois de la mise à jour de la procédure et de la mise en avant plus explicite de la médiation lors de l’ouverture d’un dossier.
Par ailleurs, le CDJ a rendu au total 32 décisions (contre 54 en 2022), dont 75% concernait des plaintes déposées les deux années précédentes. Les 8 décisions concernant l’année 2023 sont à 50% fondées.
