Moins de plaintes au CSA en 2023
Le régulateur vient de faire le bilan de l’année dernière en publiant son rapport annuel.
C’est une tradition : tous les ans au printemps, le CSA dresse le bilan de l’année écoulée. En 2023, il y a eu 106 plaintes déposées au régulateur de l’audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles. C’est 10 % de moins qu’en 2022.
Les discriminations (autres que celles liées à l’égalité femmes/hommes) et la protection des mineurs restent comme en 2022 les préoccupations majeures avec respectivement 18,9 % et 17 % des plaintes reçues. Et 12 % du volume concerne la communication commerciale (publicité)
55,7 % des plaintes sont destinées à la télévision (avec dans le top 3 : RTBF, RTL et les chaînes françaises, dans ce dernier cas, le dossier est transmis à l’ARCOM à Paris) ; 25,5 % pour la radio (RTBF, les radios indépendantes et Nostalgie) ; et 4,2 % pour des contenus Internet. En outre, 22 plaintes ont été également transmises au CDJ (le Conseil de déontologie journalistique).
Sur les 106 plaintes reçues, 7 ont mené à des ouvertures d’instruction, 66 ont été classées sans suite, et 33 ont été jugées comme irrecevables puisque ne rentrant pas dans le champ de compétence du CSA (par exemple celles concernant des éditeurs étrangers). Le secrétariat d’instruction s’est également auto-saisi de 11 dossiers concernant des problèmes administratifs dans le cadre du contrôle annuel des radios.
Parmi les plaintes classées sans suite après analyses, deux programmes ont suscité un vif intérêt l’année dernière et ont abouti à des plaintes multiples : l’émission «C’est vous qui le dites» de Vivacité pour apologie de la peine de mort par une auditrice et «Matin Première» à la suite de l’interview d’Alain Gresh, un journaliste français spécialiste du Proche-Orient, qui a indigné plusieurs auditeurs, deux jours après les attaques perpétrées par le Hamas en Israël. Les plaintes ont notamment dénoncé un manque d’objectivité de l’invité qui aurait jugé abusive la qualification du Hamas en tant qu’organisation terroriste.
Au total, 2 plaintes de 2023 et 5 auto-saisines ont abouti à des décisions du Collège d’autorisation et de contrôle. Les deux plaintes concernaient la communication commerciale dans le programme «The Dancer» sur La Une et, en radio, des propos sexistes dans la «Nosta Family» de Nostalgie.
La RTBF s’est vue adressé un avertissement pour de l’autopromotion de son programme de danse au sein du journal télévisé mais les autres griefs pointant du placement de produit ou de la communication commerciale par écran partagé n’ont fait l’objet d’aucune sanction étant donné la bonne foi de l’éditeur.
En ce qui concerne les propos sexistes tenus sur Nostalgie par une animatrice, le Collège a considéré les propos comme étant un dérapage exceptionnel qui ne reflétait pas les valeurs de la radio au vu de ses différentes initiatives pour favoriser la diversité et l’inclusion en interne et dans ses programmes.
Malgré la multiplication des moyens de diffusion des éditeurs francophones et des plateformes de contenus, le CSA veille au grain !
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